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Critique de topocl


Ad Hock, est né dans un village de Malaise de parents chinois, milieu ultraprécaire où chaque espoir est contrecarré par le destin : le père émigre pour trouver du travail et ne revient jamais, sa mère croit trouver un certain salut auprès d'un concubin mais est chassée par la famille de celui-ci, la maison et le potager que sa mère et lui arrivent à mettre en place au prix d'efforts insensés est inondé plusieurs années de suite, la mère finit par décéder d'un cancer qu'elle ne peut soigner faute de moyens. Encore adolescent, il part en ville, découvre la violence du monde du travail : le déni de droit, la traite humaine, l'esclavagisme des migrants et la corruption.
Finalement arrivé à un certain statut,  pris au piège de ses engagements, de son « honnêteté » dans un monde corrompu et de ses angoisses, il va finir par tuer un homme qui veut lui vendre des employés comme du bétail.

Malgré cet enchaînement de péripéties dramatiques, Tash Aw échappe au misérabilisme par le caractère informatif de son récit, et par une écriture très clinique, dont toute émotion est bannie.
Il présente son récit sous la forme de l'interview rétrospective de Ad Hock par une jeune sociologue. Malheureusement, non seulement cet aspect narratif n'apporte rien au roman, mais elle gêne puisque l'écriture ne fait preuve d'aucune oralité (en somme on est curieusement gênée par le fait que ce soit trop bien écrit)

Bref, j'ai trouvé ce roman m'a plus intéressée par son aspect documentaire que par son versant littéraire.
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