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Critique de carolitne
Il les prononce avec les r roulés, ces mots qui portent en eux son histoire.
Des mots qu'il choisit avec soin, riches de nuances pour raconter son passé et, d'un regard, écrire un poème.
Composer le récit d'une vie dont il serait le héros, roman anonyme pour ce père sans père.
Une accumulation de mots pour combler cette partie de lui-même dont il a été amputé.
Des mots en héritage, graines semées qu'il cultive avec soin dans l'esprit de ses filles, « vivants, consistants, presque charnels », jusqu'à ce qu'ils prennent leur indépendance, sortant de sa bouche tantôt en flots incontrôlés pour hurler l'humiliation et l'asservissement, tantôt en une douce onde pour raconter l'amour, la confiance et l'espoir.
Son verbe est un fleuve nourricier, dont les crues permettent au fil d'un temps béni d'irriguer le terreau fertile de l'esprit.
⠀
Elle les écrit avec tendresse, ces mots qui portent en eux son histoire.
Des mémoires reliées à celles de son père par la passerelle du récit ; le lien textuel d'un passé, patrimoine fondateur, au futur d'une vie à construire.
Quand l'écrit puise ses racines dans le récit du passé, quand le verbe se fait terreau d'une histoire à écrire.
Les mots d'une fille qui portent la voix de son père ; ils ont son timbre et son accent, pleurent ses désillusions, grondent tel un torrent furieux sa colère et son désir d'indépendance, ou ruissellent comme l'eau d'un ruisseau, gouttelettes légères et chantantes chargées d'espoir et de confiance.
Ses mots à elle pour le raconter, ses mots à lui pour la dévoiler.
Le roman de Saphia Azzedine est celui de la transmission, une déclaration d'amour à son père dont l'histoire est indissociable de la sienne.
Ses mots précieux, honnêtes et justes « font tout seul leur travail", lui rendant hommage par l'accomplissement de son rève; ils racontent l'histoire qu'il n'aura jamais écrite.
Pour que plus jamais il ne doute.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Des mots qu'il choisit avec soin, riches de nuances pour raconter son passé et, d'un regard, écrire un poème.
Composer le récit d'une vie dont il serait le héros, roman anonyme pour ce père sans père.
Une accumulation de mots pour combler cette partie de lui-même dont il a été amputé.
Des mots en héritage, graines semées qu'il cultive avec soin dans l'esprit de ses filles, « vivants, consistants, presque charnels », jusqu'à ce qu'ils prennent leur indépendance, sortant de sa bouche tantôt en flots incontrôlés pour hurler l'humiliation et l'asservissement, tantôt en une douce onde pour raconter l'amour, la confiance et l'espoir.
Son verbe est un fleuve nourricier, dont les crues permettent au fil d'un temps béni d'irriguer le terreau fertile de l'esprit.
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Elle les écrit avec tendresse, ces mots qui portent en eux son histoire.
Des mémoires reliées à celles de son père par la passerelle du récit ; le lien textuel d'un passé, patrimoine fondateur, au futur d'une vie à construire.
Quand l'écrit puise ses racines dans le récit du passé, quand le verbe se fait terreau d'une histoire à écrire.
Les mots d'une fille qui portent la voix de son père ; ils ont son timbre et son accent, pleurent ses désillusions, grondent tel un torrent furieux sa colère et son désir d'indépendance, ou ruissellent comme l'eau d'un ruisseau, gouttelettes légères et chantantes chargées d'espoir et de confiance.
Ses mots à elle pour le raconter, ses mots à lui pour la dévoiler.
Le roman de Saphia Azzedine est celui de la transmission, une déclaration d'amour à son père dont l'histoire est indissociable de la sienne.
Ses mots précieux, honnêtes et justes « font tout seul leur travail", lui rendant hommage par l'accomplissement de son rève; ils racontent l'histoire qu'il n'aura jamais écrite.
Pour que plus jamais il ne doute.
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