Je rêve de t’adorer et de prendre soin de toi, mais tu devrais également avoir envie de le faire pour toi-même. Tu mérites de te sentir exceptionnelle, que ça soit dans mes bras ou ailleurs, parce que tu l’es.
Chapitre 5 :
Erwan
«… – Je suis d’accord.
En relevant les yeux, je perçois la surprise sur son beau visage sans en comprendre la signification.
– Que vous arrive-t-il ?
– Vous venez enfin d’admettre que j’ai raison sur un point sans souligner mon incompétence. Je suis impressionnée, c’est tout.
Ces mots, qui sortent de sa magnifique bouche, me perturbent totalement. Non, en réalité, c’est la bouche en question qui me fait perdre pied.
– Je sais reconnaître un travail de qualité, Selena.
– « Mademoiselle Batista », je vous prie. Vous ne m’autorisez pas à prononcer votre prénom, je vous rappelle.
Si seulement tu savais, ma jolie… Mon prénom, je rêve de te le faire hurler !
– Très bien, mademoiselle Batista, je valide le dossier …»
Chapitre 2 :
Selena
« Il se tourne vivement vers moi, me renvoyant son regard vert teinté d’une lueur colérique, voire légèrement prédatrice.
– Ce n’est pas mon problème si on se laisse subjuguer par un beau décolleté dans le BTP. Je suis bien plus professionnel que ça.
– Je vous signale que mes compétences ne s’arrêtent pas à mon 90C. Mais si vous voulez mon 39 dans le postérieur, je suis également calée dans ce domaine.
Je secoue mon pied droit pour montrer ma détermination. Son regard passe de colérique à choqué après de tels propos pendant que son boss se fend d’un rire tonitruant à nos côtés.
– Tu l’as cherché, Erwan, et au moins, elle ne se laisse pas marcher sur… les pieds. C’est exactement ce qu’il nous faut pour mettre au pas tous nos ouvriers.
Malgré le discours tenu par son supérieur, et son magnifique sous-entendu sur ma paire de godasses, l’ingénieur ne lâche pas mon regard déterminé. Il semble enfin comprendre que les hommes ne m’impressionnent pas. Du moins, ils ne m’impressionnent plus, car je sais pertinemment que même celui qui souhaite vous détruire peut avoir les secrets les plus honteux du monde. Ses états d’âme ne doivent surtout pas me faire vaciller ni m’empêcher de rendre mon rapport correctement.
Envahie par un élan de colère, je ne compte pas m’attarder davantage dans cette pièce devenue oppressante.
– Je vous remercie pour votre accueil, monsieur Leblanc. Je vous envoie le compte rendu de notre entretien demain à la première heure afin d’enclencher les premières opérations. N’hésitez pas à me faire parvenir l’adresse e-mail de M. Wolves, même s’il ne juge pas mon avis nécessaire. Je compte bien le tenir informé des tenants et des aboutissants pour que son « bébé » apprenne à marcher. Bonne journée.
Je m’offre un petit plaisir en lui renvoyant insolemment le terme réducteur qu’il a employé à mon égard. Qu’il le veuille ou non, le véritable nourrisson, c’est le projet qu’il tient à bout de bras depuis plusieurs années, certainement pas moi. …»