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Critique de LN


Mariama Bâ nous offre avec cette longue lettre le portait vivant d'une femme africaine qui prend sa vie en mains.

« Pour vaincre la détresse quand elle vous assiège, il faut de la volonté. Quand on pense que chaque seconde écoulée abrège la vie, on doit profiter intensément de cette seconde, c'est la somme de toutes les secondes perdues ou cueillies qui fait les vies ratées ou réussies. Se muscler pour endiguer les désespoirs et les réduite à leurs justes proportions ! » (p.81)

- La polygamie est au centre des préoccupations de ces femmes pour qui ce mode de fonctionnement ancestral n'est pas sans difficultés :

« Tu oublies que j'ai un coeur, une raison, que je ne suis pas un objet que l'on se passe de main en main. Tu ignores ce que se marier signifie pour moi : c'est un acte de foi et d'amour, un don total de soi à l'être que l'on a choisi et qui vous choisi. (J'insistais sur le mot choisi.) (p. 110)

- Mais au-delà de cette tradition avilissante pour la femme, c'est le statut global de la femme africaine, et de la femme en général qui est ici évoqué :

« La femme ne doit plus être l'accessoire qui orne. (…) la femme est la racine première, fondamentale de la nation où se greffe tout apport, d'où part aussi toute floraison. Il faut inciter la femme à s'intéresser davantage au sort de son pays. » (p. 116)

- Une si longue lettre est un court récit magnifiquement bien mené, un roman qui pose les bonne questions et les laissent planer lumineusement en notre esprit.


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