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Critique de Tandarica


Une dramaturge qui, je pense, n'a aucune envie qu'on la définisse par sa nationalité (pour plus de détails, lire Contrôle d'identité). Alexandra Badea travaille à partir d'éléments de langage, comme on dit dans la com'. Elle les assemble, façon mosaïque ou patchwork, faisant preuve ici, je trouve, d'une technique admirablement maîtrisée, pour créer le sien, suprême ambition de l'écrivain ! La distinction sens de surface / sens profond, dont nos enseignants nous rebattaient les oreilles et que je n'ai jamais trop comprise (surtout pourquoi le second est profond et pas le premier), prend ainsi tous son sens. Cela devient facile : le sens profond, c'est l'histoire.
« Pulvérisés » désigne les individus dans une division du travail mondialisée : un team-leader à Dakar, une opératrice à Shanghai, une ingénieure bucarestoise, un responsable assurance qualité sous-traitance à Lyon. S'ils sont pulvérisés, cela provoque dans leur vie la vacuité à tous les étages, à commencer par les éléments de langage les plus creux (voir citation). Comme je le disais, cela finit par donner une histoire et causer un creux des plus surprenants, mais je ne gâcherai pas le suspense.
Une oeuvre ambitieuse et, à mon avis, une brillante réussite.
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