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Critique de Petitebijou


Cette autobiographie (s'achevant en 1998) raconte davantage le parcours d'une femme militante et engagée politiquement avec une constance qui force l'admiration, que celui d'une chanteuse-musicienne. Si chanter fut toujours une nécessité et un plaisir pour Joan Baez - dotée d'une voix naturelle stupéfiante, elle a toujours été moins égocentrique que ses pairs artistes, à commencer par Bob Dylan, avec lequel elle demeure associée pour la plupart des amateurs de folk-song. La légende a fait de Dylan le champion de la protest-song (ce qu'il a toujours récusé par ailleurs), mais il est passionnant de constater combien le poète ne pense qu'avec son nombril de créateur (même joli), essentiellement préoccupé par son ego, alors que la chanteuse s'est attachée à ce que sa vie soit le plus possible en cohérence avec ses idées. Plus qu'une question de sincérité, c'est au niveau des tripes que ça se passe. Joan Baez a été de tous les combats de son époque, défendant les causes auxquelles elle croit sans demi-mesure, sacrifiant souvent son bonheur privé à son altruisme. Ce n'est qu'arrivée à la cinquantaine qu'elle s'est autorisée à écouter ses propres désirs et vivre davantage pour elle. Sa vie est devenue moins radicale, plus légère. Touchante de sincérité, lucide, sans cesse à l'écoute du monde, Joan Baez nous raconte avec ce qu'il faut d'autodérision une vie de passion et de dévouement, on peut oser le mot. Au passage, elle rend un très bel hommage aux femmes de sa famille, de sa mère à ses soeurs, qui n'ont cessé d'être un exemple pour elle.
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