Citations sur Congo 1905, Le Rapport Brazza : Le premier secret d'Ét.. (7)
J'ai compris trop tard qu'il n'y aurait rien à attendre des compagnie sinon leur rapacité et le pillage des ressources. Certaines ont même tendance à considérer les indigènes comme leur propriété.
Sur les quarante femmes et les vingt enfants du village de Ngonakombo détenus à Bangui... Il ne reste que 10%...
… Cent dix-neuf femmes et fillettes…
L’État de Marasme et de Consomption laisse soupçonner que les individus ont été séquestrés…
Le pire, ce sont les otages…
Chaque cartouche est une vie prise. Je ne compte plus le nombre que j’ai tiré.
… Les cadavres ont été en silence jetés au fleuve…
Je ne vous cache pas qu’il y a eu lieu de craindre que la domination française n’ait été marquée quelques fois par des excès…
Est-ce moi qui ai rendu possible cette folie ?
Nous n’étions pas dignes de la coloniser.
Leurs témoignages concordent : l'enlèvement des femmes est employé d'une manière courante, et est considéré comme le complément naturel de toute répression.
Tout malin jongle avec le silence et les paroles.
Je ne compte plus les nuits blanches, hanté par ces fantômes.
- Il a trahi. Et lors de sa fuite il a incité les tribus voisines à la révolte.
- Je sais. Et j’ai bien failli y passer dans son embuscade.
- Il sera fusillé !
- Je vous laisse carte blanche.
- Ou alors, on pourrait le décapiter à la dynamite. Ni trace de coup de fusil, ni trace de coup de sagaie…
[…]
- Faites ce que vous voulez !
Tant mieux s’ils me craignent. C’est encore la meilleure garantie de tenir ces sauvages ! Ils nous mangeraient.