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Critique de JIEMDE


Entre deux lectures, du moment, tenter toujours d'en garder quelques-unes pour essayer de comprendre l'époque.

En piocher plusieurs dans les sélections de Céline, Nathalie, Léa ou Yann, et commencer par relire La prochaine fois, le feu, superbe essai de James Baldwin, traduit par Michel Sciama.

Se dire que oui, quand même, beaucoup de choses ont évolué depuis 1963, mais que le fond de la pensée émancipatrice de Baldwin reste d'une actualité frappante.

Tenter à son invitation de changer de focale : que l'on soit blanc pour s'extirper de sa position confortable, oser le discernement et se rappeler que l'histoire sur ce sujet n'explique rien et n'excuse rien ; ou que l'on soit noir pour arrêter de se positionner en fonction de l'autre, éviter les tentations de société parallèle ou de sortie par la violence.

Se souvenir des ravages historiquement causés par la religion en matière de ségrégation, prétendant offrir un salut, quand ce n'était qu'une nouvelle forme de soumission.

Être frappé - et encore plus à travers le prisme des événements récents - par cette conviction forte de Baldwin : la position de l'homme blanc n'a de tout temps été qu'une résultante de la peur et de l'incompréhension de l'homme noir.

Apprécier enfin la pédagogie de cet essai, la fougue passionnée de son auteur, la beauté de sa langue et de ses mots simples, sa lettre d'amour à son neveu, et l'utile préface de Christiane Taubira ajoutée à l'édition Folio.
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