Difficile de résumer la trame de ce livre qui parle d'art et de beauté, de création et de peinture, mais par le biais des souvenirs de
Paul Valéry vieillissant, souvenirs d'une époque où tout jeune il fréquenta Mallarmé, les impressionistes (surtout les Refusés) dont Degas, Renoir, Monet, Manet et
Berthe Morisot, que
Paul Valéry admirait.
Ce livre nous parle magnifiquement d'art mais aussi de femmes cherchant à se réaliser dans ce métier de peintre essentiellement masculin. Il décrit par touches une époque où l'art et la peinture était en pleine ébullition et (r)évolution.
Et il parle de
Berthe Morisot.
De belle manière, avec sensibilité et poésie.
Mais dehors la guerre finie, la découverte les camps de déportation des juifs révèle une horreur qui rend cette peinture bien futile, voire inutile puisque tant de beauté n'a pas empêché l'indicible.
Bien que le roman commence et finisse par ce thème, il est peu traité dans ce livre où le prétexte de la découverte de carnets intimes (fictifs) de
Berthe Morisot sert de fil directeur à des réflexions et anecdotes sur l'art et les Impressionistes.
l''ensemble peut alors sembler un peu décousu.
Pourtant ce texte bien écrit, fluide, empreint de finesse, est un roman qui devrait séduire les amateurs d'histoire de l'art et ceux qui apprécient la peinture impressioniste et
Berthe Morisot.
Un roman délicat et intéressant, lu grâce aux Editions Calmann-Levy et à NetGalley que je remercie.