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Critique de Nastasia-B


Gobseck est encore l'un de ces magnifiques romans-portraits auxquels Honoré de Balzac nous a habitué.
Ici, il s'agit d'un vieillard et, si vous me permettez le calembour douteux, on peut dire que celui-ci, il gobe sec.
Peu importe et ce n'est pas pour nous déplaire car le tableau est particulièrement réussi et haut en couleur (ou plus exactement, bas en couleur pour être plus conforme au personnage).
L'auteur fait reprendre du service à l'avoué Derville (voir le Colonel Chabert) pour nous narrer le caractère, plus que l'histoire, de l'étrange Gobseck.
Celui-ci, hollandais de naissance usurier d'adoption, ne reconnais en effet que le pouvoir et les sortilèges de l'or. C'est le prêteur sur gage le plus rapace et le plus efficace de Paris.
L'on ne sait qu'une chose en entrant chez lui : on ressortira probablement avec de l'argent mais il va nous coûter cher !
Balzac le dépeint comme un cynique de la dernière espèce, tellement au fait des usages et des déviances des hommes qu'il en possède presque un don de divination.
Pourtant, et c'est là tout le génie de l'auteur, il arrive à faire poindre des nuances de hautes valeurs morales derrière cette façade inaltérable et impitoyable.
Le roman est court mais absolument truffé de phrases dignes de figurer dans nos pages roses de proverbes tellement elles semblent recéler une vérité générale.
Bref, un vrai petit chef-d'oeuvre très largement sous estimé et sous connu De Balzac, mais ceci, bien sûr n'est que mon avis, qu'on ne peut guère laisser en gage et qui donc, ne vaut pas grand chose.
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