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Citations sur Gobseck - Une double famille (46)

Depuis neuf ans donc, je ne m'étonne plus que les vieillards se plaisent tant à cultiver des fleurs, à planter des arbres ; les événements de la vie leur ont appris à ne plus croire aux affections humaines ; et, en peu de jours, je suis devenu vieillard. Je ne veux plus m'attacher qu'à des animaux, qui ne raisonnent pas, à des plantes, à tout ce qui est extérieur.
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Les dévotes forment une sorte de république, elles se connaissent toutes ; les domestiques, qu’elles se recommandent les unes aux autres, sont comme une race à part conservée par elles à l’instar de ces amateurs de chevaux qui n’en admettent pas un dans leurs écuries dont l’extrait de naissance ne soit en règle. Plus les prétendus impies viennent à examiner une maison dévote, plus ils reconnaissent alors que tout y est empreint de je ne sais quelle disgrâce ; ils y trouvent tout à la fois une apparence d’avarice ou de mystère comme chez les usuriers, et cette humidité parfumée d’encens qui refroidit l’atmosphère des chapelles. Cette régularité mesquine, cette pauvreté d’idées que tout trahit, ne s’exprime que par un seul mot, et ce mot est bigoterie. Dans ces sinistres et implacables maisons, la bigoterie se peint dans les meubles, dans les gravures, dans les tableaux : le parler y est bigot, le silence est bigot et les figures sont bigotes. La transformation des choses et des hommes en bigoterie est un mystère inexplicable, mais le fait est là.
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Le vieillard se prit à sourire avec une profonde ironie.
- Mais, docteur, ce n'est pas en vain que nous leur apprenons l'arithmétique, et ils savent calculer. En ce moment, ils attendent peut-être ma succession.
- Oh ! M. le comte, comment cette idée peut-elle vous venir, à vous si bon, si obligeant, si humain ?
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- J'ai les diamants ! j'ai les diamants ! les beaux diamants ! quels diamants ! et pas cher. Ah! ah! (...)
Cette joie sombre, cette férocité sauvage, excitées par la possession de quelques cailloux blancs, me firent tressaillir. J'étais muet et stupéfait.
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Rien n'est fixe ici bas ,il n' y que des conventions qui se modifient suivant les climats























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- Combien la jeunesse est sotte ! Apprenez donc, M. l'avoué, car il faut que vous le sachiez pour ne pas vous laisser prendre, qu'avant trente ans la probité et le talent sont encore des espèces d'hypothèques. Passé cet âge, on ne peut plus compter sur un homme.
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Pour se garantir leurs biens, les riches ont inventé des tribunaux, des juges, et cette guillotine, espèce de bougie où viennent se brûler les ignorants.
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La vie est un travail, un métier, qu'il faut se donner la peine d'apprendre.
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L'immense salon carré de son hôtel conserva le blanc et l'or fanés qui l'ornaient au temps de Louis XV, et où l'architecte avait prodigué les grilles en losange et ces insupportables festons dus à la stérile fécondité des crayons de l'époque.
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Je vais vous faire le décompte de la vie. Soit que vous voyagiez, soit que vous restiez au coin de votre cheminée et de votre femme, il arrive toujours un âge auquel la vie n’est qu’une habitude exercée dans un certain milieu préféré. Le bonheur consiste alors dans l’exercice de nos facultés appliquées à des réalités. Hors de ces deux préceptes, tout est faux. (…) Reste en nous le seul sentiment vrai que la nature y ait mis : l’instinct de notre conservation. (…) Si vous aviez vécu autant que moi, vous sauriez qu’il n’est qu’une seule chose matérielle dont la valeur soit assez certaine pour qu’un homme s’en occupe. Cette chose… c’est l’OR. L’or représente toutes les forces humaines. (…) Quant aux mœurs, l’homme est le même partout : partout le combat entre les pauvres et les riches est établi, partout il est inévitable ; il vaut donc mieux être l’exploitant que d’être l’exploité.
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