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Critique de Arimbo


Arimbo
10 décembre 2022
Encore une nouvelle au ton romantique, mais qui peut trouver encore écho à notre époque.
Elle dit superbement l'accomplissement de l'être humain auquel conduit la fusion amoureuse; et si cette fusion se dénoue, se brise, y compris pour servir de bas intérêts d'argent, la séparation, c'est le choix de la mort, de l'amour ou plus.

On y retrouve la belle Claire de Beauséant, personnage récurrent de la Comédie humaine, qui était reine du Tout-Paris dans le Père Goriot, et qui guidait son cousin Eugène de Rastignac dans le dédale du « grand monde » parisien. Abandonnée par son amant, le marquis d'Ajuda-Pinto, elle s'est retirée dans son Château de Courcelles, et y vit dans la solitude. Cette aura de femme mystérieuse et solitaire intrigue et attire le jeune baron Gaston de Nueil, revenu de Paris dans son médiocre milieu de province, et qui n'aura de cesse de trouver un moyen de la rencontrer. Y réussissant, il tombe éperdument amoureux d'une femme qui ne veut plus se laisser prendre aux jeux de l'amour, mais qui finira malgré tout par céder à la fougue du jeune Gaston.

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants? Mais, non, cela n'arrive presque jamais chez Balzac.
Après, quand même, neuf années de bonheur, les affaires de mariage arrangé pour les gros sous pointent le bout de leur nez. Alors Madame de Beauséant demande à Gaston de choisir, ….et Gaston choisit le mariage de raison plutôt que l'amour passion. Mais les amants séparés ne s'en remettront pas, et la fin est bien triste.

Balzac, une fois de plus, excelle dans son analyse psychologique des êtres humains sur un thème qui lui est cher, le conflit entre amour et conformisme social, un thème encore bien actuel, je crois.
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