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Encore une nouvelle au ton romantique, mais qui peut trouver encore écho à notre époque.
Elle dit superbement l'accomplissement de l'être humain auquel conduit la fusion amoureuse; et si cette fusion se dénoue, se brise, y compris pour servir de bas intérêts d'argent, la séparation, c'est le choix de la mort, de l'amour ou plus.

On y retrouve la belle Claire de Beauséant, personnage récurrent de la Comédie humaine, qui était reine du Tout-Paris dans le Père Goriot, et qui guidait son cousin Eugène de Rastignac dans le dédale du « grand monde » parisien. Abandonnée par son amant, le marquis d'Ajuda-Pinto, elle s'est retirée dans son Château de Courcelles, et y vit dans la solitude. Cette aura de femme mystérieuse et solitaire intrigue et attire le jeune baron Gaston de Nueil, revenu de Paris dans son médiocre milieu de province, et qui n'aura de cesse de trouver un moyen de la rencontrer. Y réussissant, il tombe éperdument amoureux d'une femme qui ne veut plus se laisser prendre aux jeux de l'amour, mais qui finira malgré tout par céder à la fougue du jeune Gaston.

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants? Mais, non, cela n'arrive presque jamais chez Balzac.
Après, quand même, neuf années de bonheur, les affaires de mariage arrangé pour les gros sous pointent le bout de leur nez. Alors Madame de Beauséant demande à Gaston de choisir, ….et Gaston choisit le mariage de raison plutôt que l'amour passion. Mais les amants séparés ne s'en remettront pas, et la fin est bien triste.

Balzac, une fois de plus, excelle dans son analyse psychologique des êtres humains sur un thème qui lui est cher, le conflit entre amour et conformisme social, un thème encore bien actuel, je crois.
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"La Femme abandonnée " est une nouvelle De Balzac, est fait partie des Scènes de la Vie privée de la Comédie humaine .Dans ce récit agréable à lire,
il s' agit d' une homme d' une vingtaine d' années ( 23 ) , Gaston de Nueil qui
est malade et qui pour sa convalescence va chez des parents en province.
Ses parents qui appartiennent à la noblesse l' accueillent agréablement.Dans
le salon familial, il apprend un peu sur le milieu qui l' entoure. IL a appris
qu' une femme fort belle et distinguée, vit seule comme une ermite.
Sa curiosité s' est aiguisée et veut la connaître. Il rode autour de son logis
pour la surprendre et faire sa connaissance . Mais la vicomtesse qui vit recluse ne veut recevoir ni voir personne .Par sa ténacité , Gaston arrive à être reçu par Claire de Beauséant. IL est sous le charme et la splendeur de
cette femme . Cette dernière quitte sa demeure pour s' installer en Suisse
pour se reposer . Gaston ayant appris la nouvelle, la suit . Il la rencontre et
vont rester ensemble durant neuf années et connaîtront un grand bonheur
Ayant appris le décès de son père, Gaston rentre chez lui. Sa mère veut
qu' il quitte sa maîtresse et se marie avec mademoiselle de la Rodoire qui
est bien riche
La vicomtesse a fini par apprendre tout ce qui se trame alors elle envoie une lettre à Gaston pour savoir que son choix. Il a choisi la fortune et délaissé l' amour et la passion.La vicomtesse est encore abandonnée et elle
est amère, déçue et se laisse dépérir. Elle chasse Gaston qui voulait la voir;
et elle menace que s' il ose pénétrer dans son salon; elle se défenestre .
Gaston finit par se suicider .













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Madame de Beauséant a eu une aventure et se retrouve répudiée par son mari et expédiée en province.
Monsieur de Nueil est un jeune héritier qui vient d'arriver dans cette province et rien ne le réjouit jusqu'à ce qu'il entende parler de madame de Beauséant, qui ne sort jamais de chez elle et qui déjà le séduit.

Un début de lecture un peu difficile pour plonger dans l'écriture De Balzac, et ensuite il suffit de se laisser porter par cette histoire d'un autre temps à la fin surprenante. Lecture courte et superbe.
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Mon premier Balzac et quel roman, court certes mais d'une puissance de feu dramatique sur la condition d'une femme abandonnée et qui se sacrifie à une vie de solitude. L'amour revient et redonne vie, goût à la passion, à la jouissance mais l'âge venant pour elle, les peurs et les doutes de ne plus être aimée. Un livre qui m'a bouleversée, certes il traduit les moeurs d'une époque mais j'ai été saisie, voire révoltée par un tel devoir de renoncement d'une femme, victime, à l'une des choses les plus belles : l'amour.
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A la fin du "Père Goriot", la comtesse de Beauséant abandonnée par son amant, fuit en Normandie où elle s'isole et refuse toute visite. Un jeune homme intrigué finit toutefois par la faire céder. Elle hésite parce qu'il est plus jeune qu'elle et surtout parce qu'elle sait qu'elle ne supporterait pas d'être abandonnée une deuxième fois "Je préfère la mort à l'abandon". Les deux amants vivent quelques années de bonheur mais le jeune homme finit par sacrifier son amour au conformisme en épousant une femme insipide mais qui lui apporte un statut social.
Une fois de plus, chez Balzac, l'amour sincère et la bonté sont vaincus.
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Cette nouvelle, très inspirée de faits réels et de l'expérience personnelle de l'auteur (ce que la longue préface décortique) est une vision assez féministe de la vie de femmes, au tournant des 30 ans, et abandonnées par leur mari, dans la bonne société provinciale.
Le style savoureux De Balzac, plein d'humour et de sous-entendus, est ici au service d'une cause, et l'auteur ne manque pas au passage de tirer un portrait bien senti de ce microcosme provincial.
Cette vaste comédie humaine recèle des pépites, et elle reste irremplaçable pour ses descriptions de la société de ce premier tiers du XIXeme siècle.


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Cette nouvelle est placée, dans Les Scènes de la vie privées, juste après Une Fille d'Ève. Il s'agit bien pour Balzac de montrer les conséquences de la tentation et les ravages causés par l'adultère féminin, quand une femme qui a fauté n'a pas de mari complaisant et plein de délicatesse pour étouffer l'affaire. Cette situation apparaît bien désuète aujourd'hui mais nous éclaire sur la condition féminine du XIXème siècle.

Ainsi la vicomtesse Claire de Bauséant, femme abandonnée par son amant et séparée de son mari, coule une existence solitaire et austère dans la campagne bayeusaine. Gaston de Nueil, un jeune homme sans expérience dans le domaine amoureux, se trouve envoyé en convalescence dans cette société de province étriquée : il va tomber amoureux de cette femme, attiré par son mystérieux destin et par les commentaires sur sa situation… Contre toute attente, elle va succomber à cet amour et vivre avec lui quelques années de bonheur dans la discrétion d'un exil à deux au bord du lac de Genève. Mais Gaston va devoir s'établir et faire un mariage de convenance avec une héritière de bonne famille.

Balzac traite ici le thème de l'abandon dans un texte court et poétique. Sont réunis les normes sociales, l'étroitesse de vue provinciale, les personnages typés, les grands sentiments… et une fin, hors de la logique et de la morale auxquelles le lecteur pouvait s'attendre.
Un bon interlude balzacien plein de sensibilité…
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Un jeune homme séjournant en Normandie se met dans la tête qu'il est amoureux d'une femme « déchue » dont il a entendu parler et fait tout pour la séduire.

La mise en place est un peu longue, surtout que l'auteur a le même tic d'écriture que j'avais déjà repéré dans d'autres nouvelles: il décrit les personnages en faisant des généralités et des lieux communs. Ensuite l'histoire démarre sur des faits pas du tout crédibles, que ce soit le grand amour du héros qui se bâtit sur des chimères ou les réactions de l'héroïne face à cet inconnu. La suite de l'intrigue passe par un romantisme risible qui finit par subir l'intrusion d'une réalité sociale qui est le seul point auquel j'ai cru un minimum. La conclusion tient malheureusement également plus du romantisme tragique qu'autre chose.

Dans l'ensemble, ça n'a pas été une mauvaise lecture, parce que la plume De Balzac est belle, quoique réellement bavarde, mais l'intrigue n'avait pas grand intérêt et aurait pu être conclue en 10 pages maximum, vu le contenu réel.

Une nouvelle que je vais très vite oublier.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Cette exquise nouvelle m'a rappelé le Lys dans la vallée par le thème et la musique des mots. Découverte en livre audio sur le site litteraturaudio. La voix de la bénévole et la qualité de sa lecture sont un vrai bonheur !
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Cette longue nouvelle n'est pas très originale. Elle vaut par son style, bien évidemment, et aussi par sa description féroce de la bonne société de Bayeux. Après les choses se gâtent un peu, c'est une sorte de "Chéri" à l'envers auquel on assiste. Un jeune homme s'éprend d'une femme de dix ans plus âgée que lui, réprouvée (mais tout de même noble). Elle résiste, cède. Ils connaissent ensemble dix ans de bonheur avant qu'il ne décide à rompre et à épouser une héritière. La fin se singularise par rapport à ce qui est attendu : c'est l'homme qui ne se fait pas à sa condition de mari respectable et se suicide après avoir vainement tenté de renouer avec son ancienne maîtresse.
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