C'est parce qu'Ariane Ascaride a conseillé ce roman d'Honoré de
Balzac dans un entretien en ventant ses qualités que j'ai lu ou plutôt écouté sa voix lire "
La femme de trente ans".
Elle y met du coeur mais ce n'est pas ce roman qui va me réconcilier avec
Balzac que j'apprécie moyennement.
La première partie est plutôt bien d'autant plus que
Balzac dresse un portrait moderne d'une femme, Julie de Châtillon. Toute jeune, la parisienne n'a pas écouté son père et s'est marié avec Victor d'Aiglemont, beau militaire mais bête.
Elle se rend compte assez vite que le mariage est un carcan social et qu'il asservit les femmes. le sujet est donc passionnant surtout quand
Balzac fait l'éloge des femmes au sommet poétique de leur vie. A l'époque, c'était trente ans et c'est vrai que c'est un bel âge. Pour autant, il considère qu'elle est déjà vieille.
Ce qui est agaçant c'est que Julie qui semble lucide, refuse l'adultère, trop coupable d'avoir épousé un homme qu'elle n'aime pas. Cela va entraîner la mort de Lord Arthur Grenville profondément amoureux d'elle. Commencent alors de
nouvelles souffrances qui la rendent bien trop neurasthénique à mon goût.
Elle va quand même se rattraper avec Charles de Vandenesse avec qui elle aura un petit garçon.
À partir de là on bascule dans une deuxième partie centrée sur la culpabilité et la souffrance en lien avec la maternité.
Dans cette partie, la vie de la marquise et de ses filles ont beaucoup moins d'intérêt qu'au début.
Si je n'ai absolument aucune critique à faire sur le style
De Balzac, je n'aime pas la construction du roman, comme une addition de textes décousus.
J'ai eu beau reprendre la version écrite du livre, les derniers chapitres semblent hors sujet et je me suis profondément ennuyée dans toute cette deuxième partie.
Au final, je ne comprends pas bien le titre et je trouve qu'il y a beaucoup trop de souffrance et pas assez de combativité dans la vie de Julie d'Aiglemont.
Challenge Coeur d'artichaut 2021
Challenge XIXème siècle 2021