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Critique de davidomi


Collages artificiels versus liaisons dangereuses...

Si l'on parle de l'objet "la femme de trente ans" en tant juste que roman, c'est un total raté. de part l'histoire de la construction du texte : un collage au forceps de nouvelles de différentes époques (l'auteur se sentait il à ce point obligé de produire du roman qu'il était prêt à tous les stratagèmes, quit à faire du mauvais ? Question financière ? D'égo d'écrivain prolifique ?)
Si au début du roman ça fonctionne (et plus encore : ces "sauts dans le temps" à différentes époques de la vie de l'héroïne donnent à l'ensemble un résultat particulièrement agréable au lecteur) quand vient le temps des histoires de pirates façon Walter Scott ou Dumas, on se demande ce que ça vient foutre ici : absolument aucun rapport entre l'étude sociologique, psychologique des conditions d'une femme de cette époque et des histoires pour gamins sans aucun soucis. de crédibilité : du n'importe quoi !
Comme ces mésaventures ne peuvent arriver au personnage central du roman, on a qu'à dire que ça arrive à sa fille !!!! Et de pondre des ponts totalement foireux pour tenter de lier à minima tout ce bordel.
Côté matière à retenir : Balzac a choisi ici de faire le portrait d'une femme à travers la thématique la plus ennuyeuse et la plus tendancieusement cul-cul : l'amour. Et via -une facette des plus con-conne de l'amour. Cette femme se résume à ses amours : elle se refuse par conscience sociétale et quand l'amoureux n'est plus là, elle cesse d'exister. On est pas loin de la fin grotesque de Virginie qui refuse d'enlever sa robe pour sauter à l'eau.
"Ce fut l'entente de deux belles âmes, séparées par tout ce qui est loi, réunies par tout ce qui est séduction dans la nature. "
Soit : on s'aime mais on ne baise pas.
Comme pour les couillons qui regardent d'autres qu'eux faire du sport (!!) je n'ai jamais compris l'intérêt que certains pouvaient trouver d'intérêt au spectacle de l'amour chez d'autres qu'eux.
Reste que c'est du Balzac : de la belle écriture, des textes fourmillants, de l'observation acérée... Ca reste du Balzac.
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