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Citations sur La maison du Chat-qui-pelote - Le bal de Sceaux - La .. (5)

L'aspect de cet hôtel et de ces appartements où tout avait une senteur de vieillesse et de médiocrité, le spectacle donné par ces deux êtres qui semblaient échoués sur un rocher d'or loin du monde et des idées qui font vivre, surprirent Augustine ; elle contemplait en ce moment la seconde partie du tableau dont le commencement l'avait frappée chez Joseph Lebas, celui d'une vie agitée quoique sans mouvement, espèce d'existence mécanique et instinctive semblable à celle des castors ; elle eut alors je ne sais quel orgueil de ses chagrins, en pensant qu'ils prenaient leur source dans un bonheur de dix-huit mois qui valait à ses yeux mille existences comme celle dont le vide lui semblait horrible.

La maison du chat-qui-pelote
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Mlle Fontaine, qui seule était dans le secret de cette visite, avait fait une toilette assez recherchée pour attirer les regards du jeune homme ; mais elle eut le petit chagrin de voir qu'il ne lui accorda pas autant d'attention qu'elle croyait en mériter. Emilie déployait ordinairement pour les nouveaux venus sa coquetterie, son babil spirituel, et l'inépuisable éloquence de ses regards et de ses attitudes.

Le bal de Sceaux
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La Vendetta :
Il existe dans les consolations que donne une femme une délicatesse qui a toujours quelque chose de maternel, de prévoyant, de complet. Mais quand, à ces paroles de paix et d'espérance, se joignent la grâce des gestes, cette éloquence de ton qui vient du cœur, et que surtout la bienfaitrice est belle, il est difficile à un jeune homme de résister. Le colonel aspira l'amour par tous les sens. Une légère teinte rose nuança ses joues blanches, ses yeux perdirent un peu de la mélancolie qui les ternissait, et il dit d'un son de voix particulier : "Vous êtes un ange de bonté!"
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N'est-ce pas un bien rare mérite que de savoir juger son époque?
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Extrait de La bourse

Ces réflexions lui vinrent involontairement, et l’excitèrent à examiner avec une nouvelle attention le vieillard et la baronne. Il fut mécontent de leurs airs d’intelligence et des regards obliques qu’ils jetaient sur Adélaïde et sur lui. « Me tromperait-on ? » fut pour Hippolyte une dernière idée, horrible, flétrissante, et à laquelle il crut précisément assez pour en être torturé. Il voulut rester après le départ des deux vieillards pour confirmer ses soupçons ou pour les dissiper. Il avait tiré sa bourse afin de payer Adélaïde ; mais emporté par ses pensées poignantes, il mit sa bourse sur la table, tomba dans une rêverie qui dura peu ; puis, honteux de son silence, il se leva, répondit à une interrogation banale que lui faisait madame de Rouville, et vint près d’elle pour, tout en causant, mieux scruter ce vieux visage. Il sortit en proie à mille incertitudes. À peine avait-il descendu quelques marches, il se souvint d’avoir oublié son argent sur la table, et rentra.

— Je vous ai laissé ma bourse, dit-il à la jeune fille.

— Non, répondit-elle en rougissant.

— Je la croyais là, reprit-il en montrant la table de jeu ; mais, tout honteux pour Adélaïde et pour la baronne de ne pas l’y voir, il les regarda d’un air hébété qui les fit rire, pâlit et reprit en tâtant son gilet : « Je me suis trompé, je l’ai sans doute. » Il salua, et sortit. Dans l’un des côtés de cette bourse, il y avait quinze louis, et, de l’autre, quelque menue monnaie. Le vol était si flagrant, si effrontément nié, qu’Hippolyte ne pouvait plus conserver de doute sur la moralité de ses voisines. Il s’arrêta dans l’escalier, le descendit avec peine : ses jambes tremblaient, il avait des vertiges, il suait, il grelottait, et se trouvait hors d’état de marcher aux prises avec l’atroce commotion causée par le renversement de toutes ses espérances. Dès ce moment, il retrouva dans sa mémoire une foule d’observations légères en apparence, mais qui corroboraient les affreux soupçons auxquels il avait été en proie, et qui, en lui prouvant la réalité du dernier fait, lui ouvraient les yeux sur le caractère et la vie de ces deux femmes. Avaient-elles donc attendu que le portrait fût donné, pour voler cette bourse ?
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