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Critique de Chocolatiine


Dans un ministère des années 1820, Xavier Rabourdin, chef de bureau, homme droit et de talent, achève en secret les plans d'une réforme colossale de l'administration. Il espère en cela d'une part être utile à la France, ralentie par la pesanteur de la bureaucratie, et d'autre part obtenir enfin l'estime de son épouse. La belle et spirituelle Célestine, décrite comme étant faite pour être femme de ministre, se désespère de voir son mari avancer dans la hiérarchie et a, de son côté, imaginé de se faire admirer par le secrétaire général et de se servir de lui comme d'un levier pour l'ascension de son mari.
Au décès du chef de division, la concurrence de Rabourdin pour la place désormais vacante est constituée d'Isidore Baudoyer, l'autre chef de bureau, rustre et stupide. Heureusement pour lui, son épouse Elisabeth, elle, a pris la situation en main et, sans jamais avoir mis un pied dans les soirées de la haute bourgeoisie, elle place elle aussi ses pions.

Ce roman est bien différent de tous ceux que j'avais lus jusque là De Balzac. Entre étude du fonctionnement des bureaux et complot et copinage, nous nous promenons des couloirs du ministère aux soirées de madame l'épouse du ministre. La lutte est sans merci entre les deux camps et la raillerie De Balzac sans pitié pour la bureaucratie dont on constatera, avec ironie (et désespoir?), qu'elle avait déjà ses défauts il y a deux cents ans.
Certes, nous sommes bien loin du Lys dans la vallée ou de la duchesse de Langeais. L'histoire n'en est toutefois pas moins passionnante et les personnages intéressants.

Challenge XIXème siècle 2021
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