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Cette oeuvre peu connue raconte les luttes pour la place de chef de division dans les bureaux d'un ministère. Cette lutte, qui, bien sûr, ne reste pas sur le terrain des compétences finira par la chute de M. Rabourdin, homme de bien.
Une introduction un peu longue introduisant de nombreux personnages.
On y retrouve entre autre : le Comte Clément Chardin des Lupeaulx, Monsieur Jean-Jacques Bixiou, Monsieur Jean-Esther van Gobseck, le Baron Frédéric de Nucingen...
Avis personnel : j'ai mis trois étoiles pour le travail de l'auteur mais j'ai hésité à mettre deux étoiles. Ce n'est pas mon préféré De Balzac même si habituellement je suis fan. Dés le début du bouquin on comprend très bien les manigances, le coups bas pour arriver à la meilleure place et puis aussi, l'épouse qui pousse son époux à atteindre le meilleur poste pour que celle-ci puisse être fière de sa position sociale. Malgré tout, cette histoire peut tout à fait coller à notre époque.
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Dans un ministère des années 1820, Xavier Rabourdin, chef de bureau, homme droit et de talent, achève en secret les plans d'une réforme colossale de l'administration. Il espère en cela d'une part être utile à la France, ralentie par la pesanteur de la bureaucratie, et d'autre part obtenir enfin l'estime de son épouse. La belle et spirituelle Célestine, décrite comme étant faite pour être femme de ministre, se désespère de voir son mari avancer dans la hiérarchie et a, de son côté, imaginé de se faire admirer par le secrétaire général et de se servir de lui comme d'un levier pour l'ascension de son mari.
Au décès du chef de division, la concurrence de Rabourdin pour la place désormais vacante est constituée d'Isidore Baudoyer, l'autre chef de bureau, rustre et stupide. Heureusement pour lui, son épouse Elisabeth, elle, a pris la situation en main et, sans jamais avoir mis un pied dans les soirées de la haute bourgeoisie, elle place elle aussi ses pions.

Ce roman est bien différent de tous ceux que j'avais lus jusque là De Balzac. Entre étude du fonctionnement des bureaux et complot et copinage, nous nous promenons des couloirs du ministère aux soirées de madame l'épouse du ministre. La lutte est sans merci entre les deux camps et la raillerie De Balzac sans pitié pour la bureaucratie dont on constatera, avec ironie (et désespoir?), qu'elle avait déjà ses défauts il y a deux cents ans.
Certes, nous sommes bien loin du Lys dans la vallée ou de la duchesse de Langeais. L'histoire n'en est toutefois pas moins passionnante et les personnages intéressants.

Challenge XIXème siècle 2021
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Cette note est passable, mais malgré toute l'affection que je voue pour Balzac, je ne peux pas mettre plus. Cette lecture fut ardue, difficile et à moins d'être un lecteur aguerri de classiques français, il vaut mieux ne pas s'y risquer de peur d'être à jamais dégoûté de la lecture.
Cette histoire, courte, est centrée sur un thème précis : les manigances des employés pour obtenir une promotion. Ici, il entend par « employé » ce que nous appelons aujourd'hui les fonctionnaires.
Balzac dresse des portraits peu flatteurs et on sent vraiment qu'il méprise cette profession. Il considère les bureaux d'État comme une "bonne planque" (désolé je ne trouve pas de terme plus adéquat). Les gens qui y travaillent sont une bande de paresseux, tout juste bon à engloutir l'argent public ou parachuté grâce à de bonnes relations. Ils font tout sauf travailler sérieusement.
Mais dans ce livre il y a beaucoup trop de personnages : on se perd sur qui est qui, qui fait quoi et quels sont leurs motivations. Balzac nous offre des descriptions très minutieuses qui vont jusqu'aux habits portés, aux habitudes journalières et au caractère de chacun des membres du bureau. J'avoue qu'à partir d'un moment, il m'a perdu avec cette abondance de personnages et de descriptions.
L'auteur décrit aussi le rôle joué par les relations pour obtenir le poste convoité, que ce soit par l'appui de la famille; par les dîners donnés par les épouses qu'on peut considérer comme des vrais stratèges dignes de Machiavel; ou par de vagues connaissances (amis, membres du clergé, créancier etc..). Tout est permis, pourvu qu'on arrive à ses fins. Bref, rien dans la nature humaine et la société n'a changé malgré les siècles qui se sont écoulés.
Le personnage principal est Rabourdin, un employé visionnaire qui constate les défaillances du système: l'argent public est dépensé dans des postes qui ne justifient pas; il y a trop d'employés qui ne sont pas assez occupés. Il imagine donc un plan pour plan pour réduire les fonctionnaires et apporter plus d'efficience et d'efficacité dans l'administration. Encore une fois, c'est étonnant que les réflexions de cette époque ne soient pas si éloignées de nos problèmes économiques actuels.
J'insiste pour dire que le style d'écriture est riche mais difficile, lourd, peu fluide et a ralenti considérablement ma lecture.
Je termine ce commentaire en recommandant ce roman uniquement aux lecteurs aguerris, fans De Balzac et de classiques !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Ce roman est l'un des moins connus De Balzac qui se livre à un règlement de compte contre les employés (comprendre fonctionnaires).
Le livre m'a laissé un sentiment ambivalent. Les premières pages (et en particulier l'exposé du célèbre plan Rabourdin) sont franchement stupéfiantes ! Pourquoi ? Parce qu'elles sont aujourd'hui encore criantes d'actualité. Il y a aussi le côté manipulation (les intrigues, les ambitions, le rôle des dames et des salons) qui fait son petit effet. Quelques calembours par ci, des jeux de mots par là valent le détour. L'insertion de personnages historiques est aussi plaisant.
Mais il y a le reste : le style Balzac, que l'on apprécie... ou pas ! Les personnages sont très nombreux et leur description prend environ le tiers de l'oeuvre. Il faut aussi avoir une solide connaissance du XIXème siècle pour pleinement apprécier le roman.
L'intrigue est conçue par un maître du genre. Elle est délicieuse et il faut rester attentif jusqu'au bout. Et les 300 pages du roman en demandent, de l'attention ! A réserver à un public averti !
Lien : http://kriticon.over-blog.com/
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Voici mon avant-dernier roman à lire dans les Scènes de la Vie parisienne. Et une chose est claire : ce n'est vraiment pas le meilleur, à côté des chefs-d'oeuvre que sont le Père Goriot, le Cousin Pons, la Cousine Bette... Ces oeuvres sont connues et reconnues.
Je ne connaissais pas les Employés avant de le lire, même pas de nom. Un petit livre pour de petits enjeux et de petits personnages ? En tout cas, je me suis un peu ennuyée, face aux descriptions interminables des différents employés et de leurs rapports hiérarchiques et familiaux - il y a quelques beaux portraits, mais ils sont bien trop longs, "l'action" ne commence véritablement qu'après 250 pages. J'ai appris à aimer et à apprécier le style balzacien, mais là, j'ai trouvé cette avalanche de description redondante, je me perdais dans qui était qui.
Cette "femme supérieure" n'est qu'une intrigante coquette, certes jolie, mais prête à se vendre auprès des supérieurs de son mari, pour l'avancement de celui-ci - selon son prétexte, mais plutôt pour s'enrichir elle-même et pouvoir s'offrir de belles toilettes.
On retrouve les défauts mesquins et les vices qui traversent toute la Comédie Humaine : envie, avarice, ambition, jalousie, coquetterie... Seul Rabourdin apparaît comme un véritable homme supérieur qui n'agit pas par intérêt personnel mais par intérêt plus large - mais c'est lui le perdant.
Et finalement, c'est "l'alliance du trône et de l'autel" qui triomphe, soutenue par les usuriers. Un dénouement cynique comme souvent, un peu moralisateur aussi, pour un roman qui est un de ceux que j'ai le moins apprécié De Balzac.
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La Comédie Humaine permet à Balzac d'étudier les caractéristiques de la société dans laquelle il vit. Grâce aux Employés, il étudie les fonctionnaires qui n'ont pas encore la dénomination de fonctionnaires, ils sont encore appelés employés.

Ici il les met en scène à travers la succession à un poste. La bataille est acharnée entre les employés.
Ceux-ci ne sont pas présentés sous un jour heureux. Les bureaux des ministères ne sont qu'un amas de dilettantes, d'ambitieux. La politique n'est jamais très loin, l'esprit de cour non plus. Les femmes des fonctionnaires organisent des dîners afin de briller auprès du supérieur de leur mari, ce qui permettra peut-être d'assurer l'avancement.
A part la description d'un corps en devenir, description dure, le roman n'est pas enthousiasmant : trop descriptif, multipliant l'intervention des personnages et se focalisant que sur une seule intrigue pas très intéressante.
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Un roman relativement court mais une critique fort intéressante de la vie politique et administrative sous la Restauration. Balzac dénonce la victoire des réseaux et des accointances entre politique et haute fonction publique au détriment des compétences individuelles. Une critique presque d'actualité. Cependant, les descriptions sont souvent trop longues et on se perd un peu dans l'environnement du roman, sauf pour les spécialistes de la Restauration.
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A regret et en même temps sans regret, j'abandonne ! Quand on tombe sur les romans "méconnus" d'un auteur qu'on adore, c'est quitte ou double. Vais je tomber sur un manuscrit oublié flamboyant ? Ou bien, s'il n'est pas connu, c'est qu'il y a une bonne raison ? Ici, c'est l'option 2 qu'on retiendra ! Dès le début, on attaque par une révision complète du système d'imposition et d'organisation des fonctionnaires de France, voilà de quoi refroidir les ardeurs des lecteurs venus passer un bon moment. S'ensuit la mort du grand chef et les luttes intestines qui font surface pour nommer le successeur. Tout ceci assisté de l'épouse qui tient salon pour l'avancée de son mari. Peut-être était ce trop actuel pour moi ? Trop technique, pas assez romancé, je n'ai pas du tout accroché !
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Balzac nous conte le monde des fonctionnaires de l'époque avec ses bons et mauvais cotes mais finalement chacun pourra reconnaitre un peu de la vie actuelle dans ce recit qui n'a pas tant vieilli que ca !
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Documentaire. Où trouve-t-on un sujet semblable ? Donc précieux.
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