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Critique de ceanothus


A lire après Une Ténébreuse Affaire.

Livre inachevé que Balzac reprit plusieurs fois avec l'intention de peindre les moeurs politiques de son époque et particulièrement les moeurs électorales.
On retrouve les personnages d'Une Ténébreuse Affaire, vieillis mais
parvenus au sommet de la réussite soit grâce à l'argent soit grâce à la politique. S'opposent deux partis, celui de la réaction et celui du mouvement mais on constate que ce ne sont pas les idées qui opposent les hommes mais leurs passions et leurs ambitions qui restent secrètes.
Sous l'apparence d'un progrès démocratique, on repère toute la puissance de l'Etat qui réussit à imposer son candidat. le lecteur découvre une belle galerie de portraits politiques : le bonapartiste, le bourgeois de 1830, le légitimiste (le "dynastique"). Il assiste à une description savoureuse des moeurs politiques : la réunion électorale, les conversations secrètes sur la promenade - appelée rue des Soupirs ! - les rumeurs désobligeantes sur les candidats. le roman est aussi une plongée dans les moeurs de province. La ville d'Arcis est décrite avec précision, le plan en est pratiquement donné au lecteur. Surtout Balzac s'attarde sur la mesquinerie, l'hypocrisie, les jalousies, la haine de l'étranger (le comte Maxime de Trayes). La deuxième partie du roman, que Balzac n'a pas eu le temps d'intégrer à son projet, relève plutôt d'un autre aspect du roman balzacien : il s'agit de la destinée d'un homme qui joue sa vie, Maxime, qui tient sa place dans la lutte du bien et du mal, dans le combat qui anime la comédie humaine, combat auquel participent un Rastignac (qui apparaît dans le roman), un Lucien de Rubempré ou un Vautrin.
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