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Critique de AMR_La_Pirate


Dans cette Comédie Humaine, la bigoterie apparaît pour la première fois ici avec le personnage de Mme de Grandville, de même que les dangers de la religion portée par des prêtres plus intéressés par leurs intérêts que par leurs ouailles. Avant sa forme définitive, cette nouvelle s'intitulait La Femme vertueuse et mettait donc l'accent sur la deuxième partie du récit et sur une possible justification de l'adultère pour échapper à une vie étriquée : « on ne peut être à la fois l'épouse d'un homme et celle de Jésus-Christ, il y aurait bigamie : il faut savoir opter entre un mari et un couvent ».
La construction binaire du récit peut paraître simpliste à première vue : les deux histoires sont en complète opposition dans un évident diptyque, présenté par le narrateur : « ces deux parties formeront alors une même histoire ». Pourtant les descriptions des physionomies de l'épouse et de la maîtresse, celles des deux intérieurs, enfin des deux ménages dans leur intimité se veulent didactiques et typées. de plus, le retour en arrière met en valeur les deux temps de la narration : le récit commence en 1815 mais trouve son origine en 1806. Cependant, c'est un troisième temps qui clôt ce court roman, en 1829 cette fois ; Balzac ne souhaite pas conclure sur l'humiliation de l'épouse légitime et livre plutôt une sorte de morale tragique de l'histoire que nous venons de lire.
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