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Critique de Bookycooky


Un auteur danois du début du siècle dernier, une préface de Jens Christian Groendhal, un de mes auteurs de prédilection et en couverture, une peinture de Vilhelm Hammershoi, un peintre danois dont je raffole, voilà tous les ingrédients apparents de ce livre, qui ne pouvaient que susciter tentation chez moi.

L'histoire, comme indique son titre est celle d'Ida Brandt, une infirmière au début du siècle dernier, qui travaille dans un hôpital à Copenhague. Fille d'un régisseur d'un domaine du Jütland, Ida grandit à la campagne entre un vieux père aimant et une mère sévère. A la mort de son père, alors qu'elle n'est qu'une enfant, elles doivent quitter le domaine et leur vie relativement aisée, pour la ville.....
Un personnage de femme entre deux statuts, ayant de l'argent mais pas de "la haute" ,
qui aurait pu se dispenser de travail vu son héritage et l'époque, mais qui travaille comme infirmière. Un peu ingénue, plutôt généreuse, une femme qui reste assez floue tout au long du livre, comme celle vu de dos de la peinture de Hammershoi. Douce, aimée de ses consoeurs, appelée "la bichette", elle "n'apprendra jamais à agir en vue de ses propres intérêts." Est-ce de la bonté ou de la bêtise ? Ce sera à vous d'en juger.....Une femme qui m'est restée indifférente et m'a même un peu agacée, comme d'ailleurs tous les autres personnages du récit.

Pourtant un livre subtil qui analyse finement la société danoise, austère, et la condition féminine, du début du siècle dernier, où la hiérarchie sociale rigide est primordiale et les relations, distancées et conformes à des règles de l'étiquette; le gouffre étant abyssal entre ces dernières et les besoins de l'âme. le tout royalement relaté à travers gestes, regards, conversations souvent futiles et changements de décors au fil du temps et des pages...Un style particulier, où l'auteur comme une voix-off, nous donne détails et ressentis sur les principaux personnages à travers les commentaires de tierces personnes.
Bref un livre intéressant mais glaçant et souvent agaçant, dont la fascinante peinture de sa couverture y va comme un gant. La femme de la peinture est la femme même de Hammershoi, qui s'appelle aussi Ida et le décor, celle de sa maison à Copenhague. Pour qui ne connaît pas encore ce peintre fabuleux l'occasion à jamais de le découvrir.

“Respecter la nature de l'homme sans la vouloir plus palpable qu'elle ne l'est.”
ROBERT BRESSON

Je remercie les éditions Libretto et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.
#IdaBrandt#NetGalleyFrance
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