Les gens sont toujours attentionnés à l'égard de ceux qui sont au-dessus d'eux, commenta Mme Brandt.
Karl fixait la flamme des bougies déjà presque consummées.
-Vivre, ça coûte fichtrement cher, fit-il soudain.
e regarde les étoiles, là-haut -il se tut un instant avant de poursuivre : Quand j'étais jeune, je les regardais parce que je voulais les arracher au firmament. Aujourd'hui je les regarde pour apprendre la patience.
La terre peut supporter beaucoup de folie sans s'arrêter de tourner.
-Dites-moi docteur, que devrait-on faire du genre humain ?
Quam sifflota.
-Aucune idée. Du moins devrait-on traiter certains specimens comme on traite les étalons, en les transformant en hongres qui tirent paisiblement leur charrette. De cette manière, reprit-il après un nouveau silence, on se rapprocherait d'un but hautement louable : alléger le poids de la population sur cette terre.
« Mais vous êtes trop indulgente, Ida. […] Vous devriez exiger beaucoup plus. […] Je veux dire, de la vie. » (p. 191)
– Mais la vie, de toute façon, on n’y peut rien ?
– Si… enfin…
– Je veux dire… expliqua Ida qui semblait toujours hésitante lorsqu’il s’agissait d’exprimer une opinion. De toute manière, on fait ce qu’on doit faire…
(p. 74, Partie 1).
Elle est vraiment gentille, reprit Mme Mourier, mue par un vague sentiment de pitié, dû peut-être à l’air du vieillissement qui émanait d’Ida : c’était comme si la robe jaune était soudain devenue trop ample, comme si le corps paré de ce vêtement était dépourvu de vie, comme si les cheveux frisés au-dessus du front étroit n’étaient qu’un postiche...
« Le reste de l’enfance d’Ida se passa en ville. Vint la confirmation, puis la première année, celle de la prime jeunesse, lumineuse, suivie de celle de la maladie. Elle inaugura une époque qui n’en finissait plus. » (p. 82)