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Critique de micetmac


Écrivain prolifique et génial, (consacré sixième meilleur auteur britannique de tous les temps dans un sondage de la BBC), Iain M Banks s'est éteint le 9 juin 2013 suite à un cancer foudroyant.
ain se savait-il condamné ? On pourrait le penser quand on songe que la Sublimation est l'arrière plan métaphysique de LA SONATE HYDROGÈNE. Cependant, la Sublimation hante une bonne partie du Cycle et il n'est pas étonnant qu'il se penche sur ce passage à une autre dimension sans rien en dire car comme le dit l'un des protagonistes : parler de Sublimation à une I.A. même surpuissante revient à expliquer la beauté d'une mélodie d'opéra à une guêpe.
Il ne faut voir en LA SONATE HYDROGÈNE aucune conclusion définitive du cycle de la Culture mais un roman qui s'insère dans la trame et qui montre à quel point Banks a mûri son univers sur 25 ans.
LA SONATE truste le haut du panier sidéral. Si elle n'atteint pas le niveau du SENS DU VENT, le chef d'oeuvre de la Culture ou encore L'USAGE DES ARMES le plus diaboliquement construit, il s'agit peut-être du chapitre le plus burlesque de la saga. Comme toujours, l'imagination sous stéroïde est au pouvoir. Qu'on en juge :
- L'héroïne s'est fait greffer une paire de bras supplémentaire pour pouvoir jouer correctement la Sonate Hydrogène, morceau censé représenter la complexité des atomes composant l'univers dont l'hydrogène. Un morceau de musique célébrant la pureté et la beauté du cosmos mais qui se révèle aussi dissonant qu'un ongle sur un tableau avec Céline Dion jodlant une chanson à boire en fonds musical.
- Un groupe de vaisseaux de la Culture enquillant les noms improbables : le J'ai Vu de la Lumière Et Je Suis Entré ou bien encore le C'est Toujours Mieux Que Bosser etc (un gros etc). Sans oublier le N'allez Pas Confondre... Dont le nom entier est le plus réussi du cycle.
- La description hallucinée d'un ballon dirigeable rassemblant les futurs Sublimés dans une sorte de partouze géante et continue les cinq années précédant la Transition. le capitaine de Zeppelin qui s'est fait installer trois coeurs supplémentaires pour pouvoir alimenter la trentaine de pénis auxiliaires greffés sur l'ensemble de son corps... Et bien... C'est quelque chose.
Etc, etc.
Banks ne se départit pas de ce ton décalé, cette musicalité qui fait dire que son space tient parfois autant du cake que de l'opéra. La causticité rigolarde de la plume ne masque pas totalement la profondeur de Banks qui ne manque jamais de s'interroger sur le Sens de tout ça, sur les limites et les dangers d'une toute puissance technologique. LA SONATE HYDROGÈNE est clairement le plus "baston" des romans Culturiens, ça fighte méchamment. La plume de Iain fait encore une fois merveille pour donner vie à ces combats épiques, même si, je l'avoue, ce n'est pas ce que je préfère.
In fine, on ne peut que constater que Banks évacue quelque peu son dénouement et que le grand secret ressemble à un têtard rouillé. Mais peu importe, le voyage compte bien plus que la destination, la route empruntée que le point de vue final.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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