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Critique de Garoupe


Le commissaire XXX, ancien de la bande à Massoud, officie à Kaboul. Il a sur les bras une difficile enquête sur le meurtre de jeunes filles d'une dizaine d'années. Trois corps ont été retrouvé jusqu'à présent et le commissaire comprend que le rituel de meurtre intervient tous les dix jours. Commence alors une course contre la montre pour empêcher une quatrième victime.

Cédric Bannel a habité (ou habite peut-être encore) en Afghanistan. Il connait les milieux afghans, les contrées afghanes, les moeurs afghanes et en dévoile les multiples facettes, prises entre traditionalisme et modernisme, les deux tendances se confrontant parfois au sein d'une même personne.

Il en profite pour décortiquer toute la corruption qui imprègne la société économico-politique de l'Afghanistan. Très critique envers une société gangrenée par l'argent qui a tendance à enrichir les riches et appauvrir les pauvres, au sein de laquelle le règne de la débrouille n'a rien à envier à celui de l'intimidation et des méthodes peu orthodoxes, il démontre si besoin était que la fin y justifie pleinement les moyens et vice versa.

Il n'en fait pas moins de son bourreau un personnage de type européen, comme s'il voulait montrer que le vice, au sens primal du terme, n'était pas pour autant une composante de la société afghane. Il y a chez Cédric Bannel un attachement certain à ce pays, à son histoire mouvementée dans le passé comme dans le présent.

Alors pourquoi diable aller coller, sur une histoire qui se suffisait à elle-même, un imbroglio franco-mafieux avec le personnage de cette mère de famille dont le mari et les enfants sont retenus en otage par le mafia italienne qui lui impose comme mission de retrouver un brillant chimiste passé dans le camp de la mafia des pays de l'est et capable de créer une drogue pure à 100 % et qui ne provoque pas d'addiction, de quoi ruiner la mafia italienne et la rayer des cartes de l'économie parallèle ? Ok, il fait se rencontrer les deux enquêtes mais qu'apporte la partie européenne de l'intrigue dans la mesure où de toute façon le commissaire afghan parvient à dégoter son coupable avant d'être contacté par Nicole qui au passage commet un nombre d'actes illégaux sur le sol français en toute impunité de manière assez peu crédible ?

En dehors de ces passages qui auraient pu être coupés au montage, le reste de l'histoire nous plonge dans un environnement peu familier et très éloigné de nos standards culturels habituels avec un personnage de « qomaandaan » qui essaie malgré tout de garder un cap plus ou moins moral dans un Afghanistan miné par la corruption et les petits arrangements entre amis.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-DE
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