(...) les écoles publiques disparaissent vers la fin du Ve siècle en Gaule,
un peu plus tard sans doute en Italie et en Espagne ; on ne sait pas exactement quel est leur sort en Afrique.
La restauration justinienne ne corrige que trop brièvement et sur un espace trop exigu cette dégradation.
Les résultats ne se font pas attendre.
Toute la partie de la population qui n'avait accès à l'instruction élémentaire que grâce aux cours publics en est désormais démunie.
Cela signifie qu'alors que dans l'Antiquité le nombre d'individus capables au moins de lire était assez important, celui-ci va s'amenuiser de génération en génération et que, d'un point de vue global, la société du haut Moyen Age est une société d'analphabètes (illitterati).