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Critique de koalas


Mr Benjamin Black dans la peau de Philip Marlowe...

Le privé - d'Outre-tombe - Philip Marlowe déprime sec et tourne en rond comme un fauve dans son bureau fantôme...
Jusqu'à ce mardi après midi d'été où le clic-clac des talons hauts sur le plancher (pas des vaches) d'une "grande blonde aux yeux noirs avec une bouche mémorable" le ramène à la vie... pas la langue pendante comme le loup de Tex Avery, ce n'est pas son genre à Phil. du sang froid, un dur à cuire. Sa cliente, la séduisante Clare Cavendish, une fille aux moeurs libérés, progéniture d'une famille fortunée au parfum Langrishe, lui demande d'enquêter sur la disparition de son amant., Nico Peterson, un soit disant imprésario, yoyo. La fille le trouble...L'affaire est concluante. le début des ennuis pour notre privé désabusé...

Le cadre Bay City- blues- en Californie, début des années 50, sa voiture, une flamboyante Oldsmobile de l'époque. Dans le rôle des méchants et des gentils - A vous de faire le tri - des mexicains louches Gomez et Lopez experts en couteaux et en bobos, un fils à papa qui papote, des revenants, Bernie Ohls, copain comme cochon mais très ronchon, un joueur de polo cocu, Canning le patron d'une famille dégénérée, Hanson la cloche qui tinte et une valise qui se promène presque toute seule.
Que du beau linge que notre privé expert en volutes légères va devoir se dépatouiller pour conclure son affaire en privé...
Le tout arrosé de bourbon sec
et d'une partie d'échec
et l'affaire est dans le sac

Benjamin Black, pseudonyme de John Banville auteur irlandais, passionné de romans noirs américains des années 50 a réussi son pari haut la plume de ressusciter le personnage de Philip Marlowe de Raymond Chandler. le titre, La blonde aux yeux noirs, Black ne l'a pas inventé, il figurait sur une liste de titres de futur romans à paraître dans les archives à Chandler
Mr. Black redonne vie au Philip Marlowe d'antan. Un peu vieilli certes, la quarantaine pas bedonnante, fume clopes sur clopes à toutes les pages, plus essoufflé mais qui sait encore reconnaître les coups tordus et rendre les coups aux filous et escrocs de bas et hauts étages . Son point faible comme toujours, les femmes fatales.. qu'il sait décrire mieux que personne. Toujours l'oeil vif sous son feutre , la classe à la Humphrey, la répartie au tac au tac et le ton cynique qui fait sa particularité. Une vision désenchantée et désabusée sur la ville de Los Angeles, les moeurs, la corruption. Les fils à papa gâtés pourris et les petites filles capricieuses, il les flaire à cent lieux.
L'univers et le style de Chandler est respecté, on retrouve des personnages de Chandler tel Bernie Ohls, le pote de Philip Marlowe.

Comme les livres du maître, l'histoire n'est pas inoubliable, en revanche le style l'est !

Chapeau Mr Black , ton rêve de fan s'est réalisé, Mr King l'a adoré et moi itou.

Lu dans le cadre de Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont.




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