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Critique de ALDAMO21


C'est un très joli roman que Laure Barachin a écrit avec beaucoup de grands sentiments et d'une belle sensibilité.
Laure y traite d'un sujet grave, celui des enfants abandonnés, des enfants trouvés, des enfants oubliés par des parents indignes, des enfants que l'on a retirés à leurs parents bourreaux.
Ou des enfants, comme Lucie et sa terrible histoire, où les parents leurs ont fait subir des ignominies.


Laure m'a replongé dans mes souvenirs d'enfance. Dans mon village où j'ai connu plusieurs familles d'accueil. Des couples qui par besoin d'argent hébergeaient ces enfants, souvent perturbés de « l'Assistance Public ». Et qui parfois ne donnaient pas toute l'attention et l'amour qu'il était nécessaire pour le bien être de ces petites filles et petites garçons déjà bien abandonnés.ées et esseulé.ées avec leur passé aux mauvais souvenirs.

Des enfants qui, comme Capucine, lorsqu'ils grandiront se poseront des questions. Qui, par manque de repère, auront de grosses difficultés à se construire et d'espérer un bel avenir.
Et j'ai connu des copines et copains d'enfance qui, comme Capucine, ont malgré tout réussi leur vie.
Et certaines n'ont pas eu le soutien et l'amour indéfectible d'un Chris.


Laure a décrit avec tact aussi une Capucine très complexe qui se croit « un enfant du mal », et qui pense avoir hérité d'un cruel passé familial.
Ce poids des traumatismes et des non-dits vécus de nos ancêtres, que chacune et chacun porte de génération en génération.
Ce sujet me parle, car pour moi ce n'est pas un hasard si pendant plus de vingt-cinq ans, j'ai fait des recherches généalogiques, que j'ai découvert quelques secrets, quelques faits volontairement oubliés, quelques chagrins ou quelques hontes enfouies.
Toutes ces révélations qui permettent parfois aujourd'hui, pour les plus attentifs, de « casser certaines chaines ».
Mais là, nous rentrons dans le monde de la psycho généalogie.


Autres sujets que Laure a traité avec délicatesse, c'est le traitement infâme et immonde qui fut infligé aux Juifs. Mais chacune et chacun a lu au moins un des nombreux témoignages sur cette dernière guerre mondiale, qui a apporté son lot de déshumanité et de souffrance.
Et pour aller dans le sens de Laure, je me suis souvenu d'une phrase que j'ai lue et dont je ne me rappelle plus si c'est dans le témoignage de Primo Levi ou Elie Wiesel qui disait :
« Nous ne prions plus, même Dieu avait quitté les lieux. »


Félicitations Laure !
Il n'y a que le tout dernier chapitre auquel je n'ai pas adhéré. Il m'a paru un peu rocambolesque.


Avant de lire votre bon roman, qui aurait pu être une vraie histoire, je m'étais interdit de lire tous commentaires sur votre livre sur Babelio. J'avais peur qu'une lectrice ou un lecteur ne révèle trop de choses.
Mais arrivé au milieu du récit, j'ai eu une grosse intuition et je n'arrive toujours pas à me l'expliquer. C'est fou parfois !
Lorsque Samuel réapparait et surtout lorsque Moshé Vigostska raconte la vie des parents du garçon, j'ai su tout de suite su la fin du roman.

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