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Critique de Brooklyn_by_the_sea


Encore une histoire d'hommes : des pères, des génies, des héros.
Pendant l'été 1972 à Reykjavik, s'est tenu le championnat du monde d'échecs, qui opposa le tenant du titre Boris Spassky à Bobby Fischer. Bloc de l'Est contre Bloc de l'Ouest, école soviétique contre autodidaxie américaine, raison contre folie. Et aussi, selon la théorie de l'auteur : Ulysse contre Achille, ruse contre force.
Le narrateur (Alessandro Barbaglia lui-même) revient sur les bribes de conversation surprises entre son père et ses amis -tous psys- alors qu'il était enfant. Il était question de Bobby Fischer qui, quinze ans après son titre, fascinait toujours ces adultes. Devenu adulte, l'auteur se penche à son tour sur le cas Fischer et nous livre le fruit de ses réflexions singulières sur le personnage et ce championnat particulier.

Autant dire que c'est un ouvrage saisissant, épatant mélange de biographies échiquéennes, de souvenirs personnels, et de mythologie grecque. J'ai totalement adhéré, portée par la joliesse de l'écriture et la sincérité touchante et l'amour qui émanent de ces histoires de pères. J'ai aimé aussi le parallèle audacieux qu'ose l'auteur entre ce championnat d'échecs et l'Iliade et l'Odyssée. Et puis, il y a Bobby Fischer, personnalité "bigger than life" qui n'entre dans aucune case, et qui ne laisse pas de captiver par son comportement déroutant. Enfin, Barbaglia dresse aussi un portrait émouvant de Spassky ; rien n'est négligé dans son récit.
Autant d'éléments qui font de ce roman court mais dense, d'une pétillante vivacité intellectuelle, un grand plaisir de lecture qui se savoure à petites bouchées. Et qui donne envie de ressortir son échiquier.
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