- Vous travaillez déjà à un autre projet ?
- Les fenêtres.
- Les fenêtres ... répéta-t-elle. Pourquoi ?
- Parce qu'elles invitent ailleurs, au rêve, dit Bertrand, en se levant.
- Je comprends ... A l'hôpital, on regarde souvent par la fenêtre. Votre idée me plaît beaucoup.
Être otage, ce ne sont pas deux mots, c'est une condition. Otage, n'est pas, non plus, un mot, une date, un chiffre, un nom. C'est un être humain qui n'est plus traité comme tél. Et vous-même, vous ne savez plus exactement si vous êtes encore un homme, mais vous comprenez très bien que vous êtes une chose dont la valeur est fluctuante. Vous avez du temps pour regarder, pour réfléchir. Pour voir et subir ce que des individus, faits de chair et d'os comme vous, font.
- (...) Tu n'as pas crié tout de suite et elle a paniqué.
Ensuite, tu n'as jamais dormi. (...)
Elle t'a acheté un Caméscope, alors que tu voulais un appareil photo.
- Que je me suis offert moi-même à douze ans.
- Elle me l'a avoué, affirma Lola.
Et ne pas être très fière d'elle qui n'avait pas vu que tu étais un enfant précoce,
mais elle ne se prive jamais de souligner que tu as obtenu un bac S avec mention très bien à seize ans.
- Je ne suis pas sûr que ça m'ait beaucoup aidé.
Je vois tout, je comprends vite, je calcule à la seconde, j'ai une mémoire infaillible
mais zéro intuition.
Le passé ne peut être échangé parce que les faits demeurent les faits .
La peur est une salope. Elle se nourrissait des moments heureux comme des secondes infâmes.
La vie bascule avec l’amour, il m’a tenu en vie. Il me terrifie.... Il prend en otage. Il sacrifie....
L’espace se referma sur eux qui ne voyaient rien des autres convives qui leur jetaient des coups d’œil. Le corps domine, il se focalise sur l’essentiel, il privilégie le cœur. Vivre sans cœur, c’est mourir. Le corps le sait, il ne l’oublie jamais. Il enregistre tout, il n’efface rien, il faisait remonter leurs souvenirs comme une danse.
Nous sommes mort et nous renaissons .Nous seront heureux.
Quoi qu'il arrive
Daphné était d’une sincérité inébranlable et pouvait crier victoire en tout. D’un rien, elle retournait une situation à son avantage en ne faisant, pourtant, surgir que la vérité.
Je voudrais te dire que c'était très beau, ce soir, entre nous ...
J'ai compris tes silences et tes craintes. Tes demandes.
Je répondrai à toutes.
Je sens comme tu as lutté, comme tu te défends encore.
Je sais que tu me protèges et je voudrais te libérer.