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Critique de NMTB


NMTB
19 décembre 2014
Un provincial de trente ans qui semble plutôt effacé, moyen en tout, de classe comme d'ambition, s'installe dans un hôtel après avoir trouvé du travail dans une banque parisienne. Chambre grise, terne, à son image, et miteuse puisque la cloison est percée d'un trou. Il va observer à travers ce trou les différents occupants de la chambre mitoyenne, pour pénétrer leur intimité, comme un voyeur omniscient, non interventionniste, presque un dieu.
Pas d'intrigue, les histoires des occupants de la chambre d'à-côté se succèdent sans lien apparent, ce n'est plus tout à fait un roman, il s'agit d'observation et d'analyse. Une analyse froide et clinique, comme lorsque le narrateur décrit un accouchement sanglant ou les différentes phases de décomposition d'un cadavre. Et pourtant la sensualité et la passion sont torrides dans des passages qui sont à la limite de l'érotisme, avec des dévoilements de femmes superbement décrits. Henri Barbusse a commencé sa carrière d'écrivain par la poésie et ça se ressent dans son écriture et dans l'ambiance baudelairienne de ce livre où le désir se mélange au morbide, le rêve au réel.
L'amour, la mort. Toujours et encore. le narrateur cherche a percé le masque social pour découvrir la vérité des hommes, des personnes seules, des couples, des couples rêvés, des couples de solitudes. Et il est question du mensonge, de la vérité, du mal, du bonheur, de sexe, de politique, de tout un monde où l'on peut percevoir les idées, les convictions et les doutes de l'auteur.
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