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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Merci à Diane de mon groupe de lecture d'avoir présenté ce livre et de me l'avoir prêté.
Christelle Bardet partage avec nous les 14 dernières années de vie de sa mère, Mireille, âgée de 56 ans et atteinte de la maladie d'Alzheimer. « Je n'aime d'ailleurs pas, pour les victimes d'Alzheimer, l'appellation malade mental, fou ou dément... Je préfère me dire qu'ils sont "habités". Guidés par un autre sens, par l'absurde, par quelque chose qui nous échappe. »
Grâce au soutien des fées, Mireille restera à domicile jusqu'à ce que cela devienne trop dangereux pour elle et pour son entourage. « J'ai surnommé ces infirmières "les fées" Elles ont des pouvoirs magiques, les fées. Elles soignent, apaisent, rassurent, caressent, réchauffent, réconfortent. » Cela nécessite du temps, beaucoup de temps, de la patience, de la compréhension et du lâcher prise. Christelle Bardet met tout en oeuvre pour que sa maman se sente avant tout en sécurité et qu'elle prenne du plaisir dans ses actes. « Les premiers temps, sa nouvelle activité m'exaspéra, évidemment. Mais je l'ai vite laissée faire, sentant le plaisir qu'elle y prenait. Après tout, je n'avais jamais eu la main verte, moi non plus ; et puis, n'était-ce pas son jardin secret ? Pourquoi devrais-je refuser qu'elle ait envie de planter des brosses à dents ? J'avoue avoir pensé qu'elle préparait peut-être le terrain pour mordre la racine... »
Je trouve son témoignage à la fois très touchant car son amour pour sa mère se sent dans chaque page et en même temps très précieux pour les personnes qui vivent une expérience similaire. « J'ai tenu à faire connaître l'histoire d'amour entre une mère et sa fille, mais j'ai aussi écrit cette histoire pour passer un message : on peut être malade d'Alzheimer et être heureux. Que les aidants soient déculpabilisés de ne pas toujours devoir faire mieux, d'avoir atteint leurs limites. Sans leur donner de leçon, qu'ils puissent adapter leur comportement pour vivre mieux la maladie, tout en s'apaisant. » Plusieurs passages ont fait échos à ce que j'ai vécu professionnellement durant 13 ans auprès de personnes âgées, voire très âgées. C'est tellement difficile de trouver sa juste place qu'il convient de s'écouter. Prendre soin de soi pour prendre soin d'autrui me semble primordial et déculpabilisant.
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