Citations sur 20, allée de la danse, tome 16 : Une rencontre imprévue (4)
- L'idée, explique sa Petite Mère, les yeux brillants, c'est d'ouvrir le Palais Garnier à un nouveau public. De faire découvrir la danse et l'Opéra à ceux qui ne les connaissent pas, qui croient ne pas les aimer, que ce n'est pas pour eux...
Mila poursuit, convaincue :
- Il y a beaucoup de gens qui n'osent pas prendre des places pour voir un ballet, tu sais. Qui ne savent pas comment s'habiller, comment se comporter, qui sont intimidés, en fait. Eh bien, cette fois, on va les inviter. Leur dire qu'ils peuvent venir en jean et en baskets, en pleine journée. Qu'ils peuvent ne rester qu'une demi-heure et repartir, ou bien, au contraire, y passer deux heures.
- Tu pourrais écrire ? suggère-t-elle. Tout ce que tu ressens, en vrac, juste pour toi. C'est une technique qui fonctionne bien pour moi. Quand les émotions débordent, ça m'aide à mieux comprendre ce qui m'arrive. Et ce que je veux.
Mais il n'y a rien à dire. Son père, c'est l'homme qui est parti quand sa mère était enceinte. Qui a disparu. Dont elle ne sait rien. Le fantôme. Celui dont on ne parle pas.
Pendant deux jours Constance garde son secret. Ça l'amuse de voir les autres se creuser la tête pour essayer de deviner ce qu'elle compte faire pendant les journées Portes Ouvertes.