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Critique de aurore_fleury


Encore une fois, René Barjavel m'aura une fois de plus bousculée. le Voyageur Imprudent raconte l'histoire de Pierre Saint Menoux, mathématicien, qui en 1940, en pleine guerre, fait la rencontre du scientifique Noël Essaillon et de sa fille Annette. Il apprendra que cette rencontre n'est pas fortuite et que Noël Essaillon attendait sa venue. C'est à la suite d'un article publié par Pierre Saint Menoux quelques années plus tôt que Noël Essaillon a eu l'idée de développer un procédé qui lui permettra de voyager dans le temps. Après une démonstration réussie, le mathématicien accepte de se joindre aux recherches du scientifique. le but de leurs recherches et inventions, découvrir dans l'avenir le devenir de l'homme et tenter d'accélérer des découvertes qui leur permettraient d'atteindre une humanité parfaite dans laquelle l'être humain trouverait le bonheur.
Mais chaque fois que l'on joue avec le temps, les conséquences peuvent être tragiques. C'est ce qu'apprendront les protagonistes à leurs dépens.
Comme toujours, Barjavel sait trouver les mots, nous fait voyager dans des mondes qui dépassent l'imagination. Ce roman est intéressant du point de vue de la quête du bonheur, de la société parfaite. Est-ce que l'humanité est capable d'atteindre le bonheur ? A quel prix ? Ce que notre mathématicien découvre dans les siècles futurs le laisse perplexe. Jusqu'au moment où il jouera avec le passé et là les choses vont se compliquer.
Ce roman nous montre aussi que parfois l'homme cherche le bonheur ailleurs alors que souvent, ce bonheur est à portée de main et qu'il nous tend les bras.
La partie qui m'a le plus déstabilisée est celle où les personnages se rendent en l'an 100 000. L'humanité telle que l'imagine Barjavel est quelque peu effrayante car elle est aux antipodes de ce que nous connaissons. Pourtant elle n'est pas pire que l'humanité et la société dans laquelle nous vivons. Ses règles sont simplement différentes. Et le constat que j'ai fait est que j'ai été plus à l'aise avec la dernière partie dans laquelle Pierre Saint Menoux voyage dans le passé. Pourquoi ? Parce que je connais l'histoire même si ce n'est pas la société dans laquelle je vis aujourd'hui, elle n'en est pas si éloignée.
Une chose aussi m'a un peu «choquée», c'est la vision quelque peu sexiste de la femme notamment lorsque Noël Essaillon dira de la femme de l'an 100 000 «Déjà de notre temps, la tête était bien la partie de leur corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre !», ce qui en même temps est contradictoire puisqu'il aura donné à sa propre fille une éducation très scientifique.
Il n'en demeure pas moins que l'histoire est captivante et donne à réfléchir. C'est aussi à cela que l'on reconnaît un bon roman, c'est qu'il interroge. Et une chose est sûre, j'ai fini ma lecture avec une ribambelle de questions et de réflexions plein la tête.
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