>
Critique de Shagyam
Izia et Gaëtan sont un couple de trentenaires. Installés à Liège, ils ont tous deux des postes à responsabilité mais Gaëtan a sombré dans la dépression et dort toute la journée. Un jour, Izia le pousse à assister à une conférence sur le biomimétisme, qui consiste à « s'inspirer de la nature pour créer des solutions techniques durables compatibles avec la biosphère ». Pour Gaëtan, c'est le déclic. Ensemble, ils décident de prendre une année sabbatique et de partir à la découverte de la permaculture.
La permaculture ne désigne pas seulement, ici, l'agriculture ou le jardinage : elle « s'applique à tous les domaines de la vie, de l'agriculture à l'éducation en passant par la finance ». Les auteurs citent David Holmgren : « La permaculture réunit l'ensemble des idées, des compétences et des modes de vie que nous devrions redécouvrir et développer pour devenir des citoyens responsables et productifs, plutôt que des consommateurs dépendants ».
Le voyage de Gaëtan et d'Izia commence par un stage sur la permaculture, puis se poursuit par la fréquentation du festival des alternatives à Montreuil, la découverte des habitats alternatifs avec l'exemple de Grégoire dans le Morvan, celle de l'agriculture biologique chez Jeannette et, enfin, par leur retour à Liège et la redéfinition de leurs choix de vie. A chaque fois, les personnages rencontrent des hommes et des femmes aux trajectoires diverses auxquels le lecteur peut s'identifier. A l'instar du couple, ces acteurs ont vu leur vie bouleversée par la découverte de la permaculture, qui a donné du sens à leurs existences. Cela se traduit visuellement par la mise en couleur de ces personnages alors qu'au début de l'ouvrage, Izia et Gaëtan apparaissent en noir et blanc. Leur coloration est progressive, jusqu'au feu d'artifice de couleurs final, très joyeux.
Autre trouvaille visuelle : les philactères sont de couleur différente selon qu'ils traduisent les pensées de l'un ou de l'autre personnage. Car si Gaëtan est d'emblée très enthousiaste, ce n'est pas le cas d'Izia, qui passera par des phases de doutes, de découragement... le fait de ne pas montrer une trajectoire rectiligne apporte beaucoup d'intérêt au propos. Les auteurs ne souhaitent pas gommer les difficultés – le regard des autres, les soucis financiers... - et n'entendent pas offrir un tableau tout rose de la permaculture. Même si une direction est donnée, le lecteur est invité à se forger sa propre opinion, à prendre ses propres décisions ; d'ailleurs, les choix finaux que prennent les deux membres du couple ne se font pas sur un coup de tête mais sont, au contraire, mûrement réfléchis.
Les notions et initiatives présentées dans l'ouvrage sont très diverses : potager collaboratif, Zéro Déchet, économie circulaire, slow fashion, monnaies alternatives, SEL, Terre de liens, Woofing, sociocratie, CNV... le passage par le roman graphique permet de faire passer ces notions de façon didactique, sans perdre le lecteur.
On referme le roman graphique avec l'envie... de le relire, de prendre des notes, de faire des recherches... et de rêver, le sourire aux lèvres...
La permaculture ne désigne pas seulement, ici, l'agriculture ou le jardinage : elle « s'applique à tous les domaines de la vie, de l'agriculture à l'éducation en passant par la finance ». Les auteurs citent David Holmgren : « La permaculture réunit l'ensemble des idées, des compétences et des modes de vie que nous devrions redécouvrir et développer pour devenir des citoyens responsables et productifs, plutôt que des consommateurs dépendants ».
Le voyage de Gaëtan et d'Izia commence par un stage sur la permaculture, puis se poursuit par la fréquentation du festival des alternatives à Montreuil, la découverte des habitats alternatifs avec l'exemple de Grégoire dans le Morvan, celle de l'agriculture biologique chez Jeannette et, enfin, par leur retour à Liège et la redéfinition de leurs choix de vie. A chaque fois, les personnages rencontrent des hommes et des femmes aux trajectoires diverses auxquels le lecteur peut s'identifier. A l'instar du couple, ces acteurs ont vu leur vie bouleversée par la découverte de la permaculture, qui a donné du sens à leurs existences. Cela se traduit visuellement par la mise en couleur de ces personnages alors qu'au début de l'ouvrage, Izia et Gaëtan apparaissent en noir et blanc. Leur coloration est progressive, jusqu'au feu d'artifice de couleurs final, très joyeux.
Autre trouvaille visuelle : les philactères sont de couleur différente selon qu'ils traduisent les pensées de l'un ou de l'autre personnage. Car si Gaëtan est d'emblée très enthousiaste, ce n'est pas le cas d'Izia, qui passera par des phases de doutes, de découragement... le fait de ne pas montrer une trajectoire rectiligne apporte beaucoup d'intérêt au propos. Les auteurs ne souhaitent pas gommer les difficultés – le regard des autres, les soucis financiers... - et n'entendent pas offrir un tableau tout rose de la permaculture. Même si une direction est donnée, le lecteur est invité à se forger sa propre opinion, à prendre ses propres décisions ; d'ailleurs, les choix finaux que prennent les deux membres du couple ne se font pas sur un coup de tête mais sont, au contraire, mûrement réfléchis.
Les notions et initiatives présentées dans l'ouvrage sont très diverses : potager collaboratif, Zéro Déchet, économie circulaire, slow fashion, monnaies alternatives, SEL, Terre de liens, Woofing, sociocratie, CNV... le passage par le roman graphique permet de faire passer ces notions de façon didactique, sans perdre le lecteur.
On referme le roman graphique avec l'envie... de le relire, de prendre des notes, de faire des recherches... et de rêver, le sourire aux lèvres...
