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Critique de Gwen21


La couverture, le titre et le pitch annoncent d'emblée la couleur : "Une surprise de Noël peut en cacher une autre" est une romance, ou plutôt ce qu'aujourd'hui il convient d'appeler un roman "feel-good". Donc si vous êtes amateurs de personnages originaux et inoubliables, si vos goûts littéraires penchent vers le beau langage, passez votre chemin. Ce roman qui se lit très vite offre une galerie de personnages très stéréotypés aux actions prévisibles, ce qui n'empêche pas de les rendre sympathiques, au demeurant.

Pour apprécier ce genre, il faut être au clair avec vos attentes. Une fois cela dit, on peut embarquer dans l'histoire de Joséphine et Maxime. "Embarquer" est le mot juste puisqu'une partie du récit se passe à bord d'une péniche amarrée à deux encablures de la Tour Eiffel - fil rouge des romans de Nicolas Barreau qui comme son nom ne l'indique pas est allemand. Un auteur et non une autrice, voilà déjà un premier motif d'étonnement étant donné le contenu narratif, si tant est qu'il ne s'agit pas d'un nom de plume derrière lequel se cacherait une femme. Peu importe, l'auteur semble passionnément amoureux de Paris qu'il connaît comme sa poche et à travers lequel il fait évoluer ses protagonistes avec un plaisir palpable.

"Une surprise de Noël peut en cacher une autre" pourrait tout aussi bien être le titre d'un feuilleton diffusé sur M6 pendant les Fêtes. C'est très sucré, bourré de clichés et de lieux communs et vous devinez la fin dès les premières minutes. Toutefois, ayant besoin et envie de légèreté, je me suis laissée prendre au jeu - j'ai toujours eu un faible pour les comédies sentimentales !

Je salue quelques trouvailles de l'auteur et le projecteur braqué sur les pressions qui peuvent s'exercer au sein des familles. Je regrette simplement que Joséphine ressemble tant à Bridget Jones, j'ai comme l'impression que l'état de célibattante n'est plus si mal perçu par la société qu'il y a vingt ans, ça sent un peu le réchauffé. L'image traditionnelle du couple a pris un sérieux coup derrière le crâne ces derniers temps, à mon grand regret. Je suis finalement satisfaite de voir qu'il fait toujours rêver à travers ce genre littéraire.


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