Eines Abends in Paris von Nicolas Barreau
L'année dernière, en novembre, un livre m'a sauvé la vie. Je sais que cela semble très peu vraisemblable. Certains pourraient trouver extravagant ou mélodramatique que je dise ce genre de chose. Malgré tout, c'est précisément ce qui s'est passé.
Porter le deuil, c’est une forme d’amour qui ne fait qu’alimenter le malheur.
Ne pleurez jamais d’avoir perdu le soleil, les larmes vous empêcheront de voir les étoiles.
Poète bengali Rabindranath Tagore.
Le bonheur et le malheur vont souvent de pair. Pour le formuler autrement, on pourrait dire que le bonheur prend de temps en temps de curieux détours.
Chaque fois que je suis malheureuse ou agitée, j'achète des fleurs. Naturellement, je les apprécie aussi quand je suis heureuse, mais les jours où tout va de travers, elles sont pour moi comme le début d'un ordre nouveau.
"Parfois, quand on attend trop longtemps et avec trop d'impatience quelque chose d'important, et que cela se produit enfin, il arrive qu'on se retrouve submergé par un sentiment d'accablante fatigue. Peut-être s'agit-il d'une réaction physique, d'une sorte d'autodéfense. Comme si le corps s'efforçai brutalement de retarder une réaction qui lui réclamerait des efforts."
"La vie est un voyage, elle nous emmène toujours plus loin, et à la fin tous les fleuves se jettent dans la mer, où tous les destins se rejoignent et où s'unit ce qui doit être uni. Je trouve l'idée rassurante."
Ce que la vie était simple quand on était enfant ! Comment pouvait-elle devenir, plus tard, une entreprise aussi compliquée ? Etaient-ce toutes les phrases non dites, tous les sentiments tus et les choses qu'on gardait pour soi qui troublaient l'admirable clarté de l'enfance, une fois qu'on avait compris qu'il n'y avait pas qu'une vérité dans la vie ?
"Permettez-moi de vous confier encore ceci, au risque de me répéter : nous avons tous peur, et c'est bien naturel, lorsque quelque chose s'achève. Mais au fond, rien ne prend véritablement fin. Les choses changent, c'est tout."
–Je n’ai pas peur du dernier jour.
–Eh bien, vous devriez Monsieur Azoulay. Vous finirez bien par devenir vieux et par avoir les cheveux blancs, vos os usés vous feront souffrir, vous aurez du mal à lire, vous ne comprendrez plus que la moitié de ce qu’on vous dira. Vous vous déplacerez courbé, en trainant les pieds, vous aurez toujours froid, et vous serez fatigué de la vie que vous aurez vécue. À ce moment-là, vous pourrez mourir et rejoindre votre femme dans la tombe, pas de problème. Mais pas maintenant.