Alabama 1936. le journaliste
James Agee et
Walter Evans, un photographe, sont envoyés par le journal Fortune pour un reportage sur les ravages de la Grande Dépression. Mais ils ne vont pas faire ce que l'on attend d'eux : un point de vue économique et non de « la poésie de la marge ». Leur travail est refusé par le journal : trop engagé, trop subversif.
Après ce refus James décide d'en faire un livre mais les difficultés à le faire éditer (trop dérangeant dans sa description de la misère des métayers du sud) le ramènent à son métier de journaliste — il faut bien survivre, nourrir sa famille. « Critique littéraire ou cinématographique, article économique ou politique » selon le grand patron du groupe de presse qui emploie James « ses papiers sont les mieux écrits du pays. Chacun d'entre eux est une protestation, un défi lancé à la nuit de l'homme. »
On le voit le problème de James n'est pas un manque de talent. Par la suite ses livres sont publiés, il travaille pour les plus grands cinéastes, devient leur ami, mais possédé, obsédé, incorrigible, il fume et boit trop, connaît la solitude de qui établit ses propres règles. Sa fureur et sa détresse ont raison de lui alors qu'il n'a que 45 ans. C'est ce que raconte Rodolphe Barry avec le ton et les mots justes pour ressusciter
James Agee ; de
Honorer la fureur suinte toute l'énergie du désespoir de l'écorché vif, du trop sensible lauréat du Prix Pulitzer 1958 pour
Une mort dans la famille, un livre autobiographique paru à titre posthume.
Merci à Babelio et aux Éditions Points (à enjie, michfred et fanfanouche aussi) pour la découverte de
James Agee et Rodolphe Barry.
Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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