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Critique de mh17


mh17
17 septembre 2022
Svetislav Basara né en 1953 est réputé pour être le grand trublion de la littérature serbe. Il a fini d'écrire ce guide de la Mongolie en 1992 « au moment où Sarajevo a été couvert de ténèbres ». Je découvre cet auteur grâce à mon ami bobfutur, mon expert en littérature balkanique.
Ce guide de Mongolie ne se déroule pas en Mongolie. Et ce n'est pas un guide. C'est un ouvrage d'un genre incertain assurément déboussolant. Et décapant. Drôle. Oui. Surtout au début. Après Svetislav Basara dézingue son ouvrage en train de se faire et se regarde dézinguer son ouvrage en train de se faire. Il glose et glose encore sur la boisson, les femmes et ses livres, que je n'ai pas lus. J'ai sué à la fin.
Le narrateur en panne d'inspiration attend un petit miracle. Un de ses amis se suicide et deux jours après son enterrement, il reçoit une lettre du défunt postée le jour de sa mort. le suicidé lui propose de le remplacer comme reporter en Mongolie. Il accepte. Oulan-Bator est un endroit pas « plus merdique que l'endroit où il vit ». A l'hôtel il rencontre un bel échantillon d'humanité : un évêque hollandais amateur de bordels, le reporter d'un journal américain éteint depuis longtemps, un officier russe devenu Lama, le partenaire français d'Emmanuelle, un psychanalyste italien et Charlotte Rampling. Ces messieurs-dame se retrouvent au bar de l'hôtel et tiennent des conférences érudites et parfaitement vaines en buvant de la vodka. Il y est question de Dieu, du diable, de la vie, de la mort etc. Charlotte Rampling passe huit mois sur douze à Oulan-Bator. Si, si.
Le voyage vaut le détour mais il est fatigant. Prévoir un bon oreiller.
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