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Critique de lunch


Les éditions de la Cerise se lancent des défis parfois, ils sont comme ça chez La Cerise ! Ils montent alors dans leur grand vaisseau et partent par delà les mers pour prêcher leur bonne parole auprès des américains.
C'est ainsi qu'ils font la rencontre – mais ils avaient dû en entendre parler avant, je les soupçonne d'être des personnes réfléchies – du génialissime Jeremy A. Bastian. Vous vous doutez bien qu'ils n'aient pas fait ce long voyage pour rien : les gens de la Cerise nous ont ramené en France une petite pépite, leur première acquisition de droits étrangers, La fille maudite du Capitaine Pirate !

« It's all too rare that I see work that is truly original- and I almost never see work THIS original- Jeremy Bastian is a genius. »
Je ne suis pas sûr qu'une traduction soit nécessaire pour vous expliquer à quel point Mike Mignola, illustre créateur d'Hellboy, a apprécié.
D'ici à dire qu'ils ont tous bon goût il n'y a qu'un pas !

Et pourtant qui eut cru en 2010, alors que l'auteur se lançait dans une campagne de financement sur Kickstarter pour éditer un recueil de sa trilogie, que le succès serait aussi rapidement au rendez-vous et affolerait les compteurs, réunissant la somme nécessaire en seulement 2 jours.
Cursed pirate girl n'attendait que d'exister en volume relié... La version française ne lui est pas fidèle dans sa forme (le produit américain est plus petit, de la taille des originaux, et les bordures des pages sont ondulées façon parchemin) mais le fond reste le même : de toute beauté !

[...]

La fille maudite n'a pas de nom mais elle a un papa. Et pas n'importe quel papa puisqu'il s'agit de l'un des 5 Capitaines Pirates voguant sur les légendaires mers d'Omerta. Mené par son fidèle perroquet, qui ne la quitte plus depuis la malédiction jetée par une vieille sorcière, elle va brutalement quitter les plages de Port Elisabeth pour s'enfoncer dans le royaume sous-marin et partir à la recherche de son père.

La césure est frappante (elle coûte même un oeil à la jeune fille) entre le monde très terre à terre de la Jamaïque et les oniriques mers d'Omerta. Alors que l'univers dépeint dans la première partie est exempt de pirates et paraît proche de l'idée qu'on se ferait de la vie sur l'île en 1728, le basculement par l'Obscurum per Obscurieux nous ouvre les portes d'un océan sous l'océan, bercé par l'incongruité propre aux rêves. Les monstres de tous poils y sont légion : êtres vivants défigurés par la vie au large, géants et nabots, animaux parlants, morts vivants... tout semble si surréaliste que le décalage n'en est que plus grand avec la fillette. Mais celle-ci n'a peur de rien, mue par son courage innocent et son ardeur à toute épreuve.

On pourrait crier à l'élucubration et faire le parallèle avec la vie fantasmée d'Apollonia. La fille maudite du Capitaine Pirate existe-t-elle autrement que par les contes épiques qu'elle se raconte et les poupées avec lesquelles elle joue ?
Nous en sauront d'avantage avec le second volet des aventures, dans lequel la fille du gouverneur devrait avoir plus d'importance (dixit l'auteur himself).

[...]


La chronique intégrale à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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