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Critique de blanchenoir


Avant l'essai, des lettres de Bataille nous sont données à lire : un Bataille dépressif, pour lequel cet essai est fondamental.
Relativement court, mais très (trop ?) dense, ce texte cherche à mettre en lumière "la petite mort".

"Le sens de ce livre est, en un premier pas, d'ouvrir la conscience à l'identité de la "petite mort" et d'une mort définitive. de la volupté, du délire de la mort sans limites."

Plusieurs figures sont analysées dans cet essai : Bataille part de la naissance d'éros et nous emmène jusqu'aux Surréalistes. Entre les deux, une multitude de notions s'enchaînent sans que le lecteur ne parvienne toujours à s'y retrouver... Ainsi, il est question de la Conscience de la mort, de la mort et du "diable", viennent ensuite les hommes préhistoriques et les cavernes peintes. Plus tard, le Travail et le jeu sont analysés, puis La Fin, c'est-à-dire de l'Antiquité à nos jours où Dionysos intervient et revient avec l'idée de transgression et de fête (entre les deux, Bataille analyse notamment le travail, l'esclavage et la prostitution...).
Et cela n'est pas tout : l'auteur convoque Sade, Goya, Delacroix et quelques autres grandes figures... en moins de 70 pages (!) ... pour toujours montrer et chercher à démontrer ce lien fort et indéfectible, pour Bataille, entre l'érotisme et la mort.
Y parvient-il ? L'analyse plus profonde de certains thèmes abordés aurait-elle été plus décisive et convaincante que cette "série" de figures parfois effleurées ?

"Cette vérité, sans doute, n'a pas cessé de s'affirmer. Pourtant, si elle s'affirme, elle ne cesse pas d'être dérobée. Tel est le propre à la fois de la mort et de l'érotisme. L'une et l'autre en effet se dérobent : ils se dérobent dans l'instant même où ils se révèlent...
Nous ne pouvions imaginer contradiction plus obscure, mieux faite pour assurer le désordre des pensées."



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