Beaucoup d'écrivains le disent : l'art de la nouvelle est certainement l'un des plus compliqués. Plus le texte est court plus il doit être percutant. Sans fioriture possible, il va à l'essentiel. La maîtrise du style et surtout du développement de l'intrigue en est d'autant plus complexe et nécessaire. Quant est-il alors quand on pousse le vice jusqu'au bout ? C'est à cet exercice que s'est employé
Patrick Baud, connu pour sa chaîne Youtube et ses BD
Axolot qui dépoussière les curiosités et étranges histoires du monde.
Les micros nouvelles sont rares et pourtant, comme le souligne
Patrick Baud, le réseau social Twitter pousse les internautes à l'exercice de la brièveté. Ainsi l'auteur s'est lancé comme challenge d'ouvrir un compte sur le réseau pour écrire des micros nouvelles qu'il baptise
Nanofictions. Aujourd'hui publié chez Flammarion,
Patrick Baud s'entoure d'un joli duo : Monsieur Bernard Weber himself pour la préface et l'illustrateur
Yohan Sacré (qui a notamment fait des merveilles récemment avec Timo l'aventurier).
Le principe donc ? Ecrire des histoires complètes qui tiennent en quelques phrases. Un peu à la manière des Haïkus, ces petits poèmes japonais qui loue l'évanescence des choses, les
nanofictions racontent des histoires en se concentrant sur l'essentiel. En taillant un récit pour ne capter que son essence, l'auteur célèbre ainsi l'idéologie principale d'une histoire. Pour l'écrivain, c'est tout un art et un challenge ; pour le lecteur, un travail pour l'imagination. Quand il ne reste rien des artifices d'écriture, tout est à inventer.
Truffées d'humour, les
nanofictions dessinent un univers fantastique qui fourmille de bonnes idées. Et les illustrations à l'encre de
Yohan Sacré apportent une petite touche de poésie, de fantasy et d'élégance au recueil.
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