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Critique de jvermeer


Plusieurs poèmes de Baudelaire ont été condamnés en 1857.
Certains journalistes de l'époque ont eu des mots très durs envers le poète :

Article sur "Les Fleurs du mal”, Le Figaro, 5 juillet 1857

« C'est la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes mots, des mêmes pensées. L'odieux y coudoie l'ignoble, le repoussant s'y allie à l'infect. Jamais on ne vit mordre et même mâcher autant de seins dans si peu de pages ; jamais on n'assista à une semblable revue de démons, de foetus, de diables, de chloroses, de chats et de vermine. Ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences de l'esprit, à toutes les putridités du coeur ; encore si c'était pour les guérir, mais elles sont incurables.
Un vers de M. Baudelaire résume admirablement sa manière ; pourquoi n'en a-t-il pas fait l'épigraphe des « Fleurs du Mal » ?
« Je suis un cimetière abhorré de la lune. »
Et au milieu de tout cela, quatre pièces, le «Reniement de saint Pierre », puis « Lesbos », et deux qui ont pour titre « Les Femmes damnées », quatre chefs d'oeuvre de passion, d'art et de poésie ; mais on peut le dire, — il le faut, on le doit : — si l'on comprend qu'à vingt ans l'imagination d'un poète puisse se laisser entraîner à traiter de semblables sujets, rien ne peut justifier un homme de plus de trente d'avoir donné la publicité du livre à de semblables monstruosités. »
Gustave Bourdin

Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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