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Critique de sandrine57


Née dans une famille nombreuse et atypique, d'une mère égocentrique affublée d'un bec de lièvre et d'un père tatoueur, Kimberly a 9 ans quand elle décide de renaître. Désormais, elle continuera de vivre avec ses frères, ses soeurs, ses parents, ses grand-parents mais en gardant ses distances. Mis à part ses petits frères, aucun membre de sa famille ne trouve grâce à ses yeux, ni Gladys, sa mère fantasque qui délègue l'éducation de ses enfants et les problèmes domestiques à sa propre mère, ni son père qui obéit aux désirs de sa femme sans discuter, ni ses soeurs aînées stupides reproductions de leur génitrice, et certainement pas son grand-père Charly, vieux beau qui se croit irrésistible. de toute façon, le seul Charles qui compte, c'est Baudelaire qui lui permet de s'évader grâce à ses vers. Kimberly grandit dans son monde avec la poésie, les jeux avec ses petits frères, l'éveil à l'amour avec sa professeure de GRS, le sexe avec un garçon qu'elle n'aime pas. Mais le fossé se creuse encore avec sa famille quand ils sont frappés par un terrible drame : Lorenzo, son petit frère, son petit agneau, se donne la mort, épuisé d'être le souffre-douleur de ses camarades de classe parce qu'il était roux. Personne n'a su saisir l'ampleur de sa détresse. Pour Kimberly, le choc est violent et l'éloigne encore un peu plus de sa famille pour trouver refuge auprès de la sage-femme, désormais retraitée, qui a assisté à la naissance de Gladys. Auprès de la vieille dame, Kimberly se cherche et multiplie les expériences.


Un joli titre, une écriture sympathique et une histoire familiale qui démarre plutôt bien pour finir par se perdre complètement dans du grand n'importe quoi. Il y a quelque chose de dérangeant dans le récit de cette fillette qui refuse de s'intégrer parmi les siens. Certes, ils sont loin d'être aussi brillants qu'elle mais son absence de sentiments est tout de même effrayante. On peut composer avec ce fait, après tout, on ne choisit pas sa famille et Kimberly a le droit de maudire le hasard qui l'a fait naître chez ces personnes avec lesquelles elle n'a pas d'atomes crochus, soit. Ce qui est plus difficile à intégrer, c'est la façon dont elle veut à tout prix s'en démarquer, allant jusqu'à des extrémités difficilement compréhensibles.
Après un début prometteur, Emmanuelle BAYAMACK-TAM perd son lecteurs dans les méandres de son imagination fertile mais incontrôlée. D'autant plus dommage qu'une gamine qui cite les grands poètes est un personnage plutôt réjouissant...
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