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Critique de Folfaerie


J'ai choisi ce livre de Pierre Bayard (merci pour ce masse critique ! )parce qu'il traite d'une oeuvre de Dumas, un de mes auteurs préférés, et surtout de l'un des romans du cycle de la Révolution que j'ai particulièrement aimé, qui comprend notamment Joseph Balsamo et La comtesse de Charny. de grands moments de lecture…
Pierre Bayard est aussi prof de fac et sincèrement, après avoir terminé son essai, je me suis dit que j'aurai bien aimé l'avoir à Dijon l'année dernière ou il y a deux ans ! D'ailleurs, le premier chapitre s'ouvre sur « Comment entrer dans un livre », où l'auteur prend Jasper Fforde, entre autres, en exemple. Réjouissant !

C'est surtout l'idée de départ qui m'a plu. Vouloir sauver un personnage de roman qui connait une fin tragique, je crois que la plupart des lecteurs l'ont expérimenté au moins une fois dans leur vie. Mais Pierre Bayard était amoureux de Geneviève Dixmer au point de conditionner sa vie amoureuse, et j'ai trouvé cet aveu émouvant.
Il effectue donc un retour dans le passé, dans la peau de Maurice Lindey – dont je ne me souvenais pas vraiment, le pauvre… - et entreprend d'agir non seulement selon les codes de l'époque, mais aussi en fonction de principes philosophiques déterminants, l'éthique des conséquences et l'éthique des principes. Dans la peau d'un républicain qui aime une monarchiste, l'écrivain se pose des questions quant à la légitimité de ses actes et la portée de ses choix. Pas facile de décider entre l'honneur et l'amour, peut-on sacrifier une personne, une idée, un principe ? Au nom de quoi ? La fin justifie-t-elle les moyens, éternel débat… C'est, pour moi, l'un des points forts de cet ouvrage car je suis quelque peu hermétique à la philosophie et ici, je ne me suis pas ennuyée et je n'ai pas trouvé son propos difficile d'accès.
On suit très fidèlement la trame du roman d'Alexandre Dumas jusqu'à son dénouement. Ne craignez donc pas un essai ennuyeux et bavard, car non seulement ces questions posées nourrissent également les réflexions du lecteur et surtout à la lumière des événements troublants et tragiques qui jalonnent ce début d'année, mais les rebondissements et péripéties (du moins pour ceux qui n'ont pas lu le chevalier de Maison Rouge) donnent du rythme et du suspense à cet essai. Je ne révélerai ce qu'il advient des personnages, mais je sais juste que je suis bien contente de ne pas avoir été à la place de Lindey-Bayard !

Grand merci à Babelio et à l'éditeur pour et envoi.
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