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Citations sur Dialogues sous les remparts (18)

Tu m'as dit de prendre parti. Moi, je prends parti pour la vie, pour les gens et pour l'âme.
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Tu sais, nous sentons parfois peser sur nous le poids des fautes d'autrui. Nous n'en sommes nullement responsables, mais nous savons que notre nom figure sur les registres des coupables, aux yeux du monde tout du moins.
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Des mensonges qui ne datent pas d'aujourd'hui. On nous a élevés à coups de mensonges et de préjugés. Certains les ont remis en cause mais la plupart d'entre nous y ont cru. Des mensonges qui nous divisent, et répétés à l'envi à la maison, dans le quartier, à l'école, dans les arènes politiques. Je me souviens de ce que j'entendais dans mon enfance. Les Kurdes n'existaient pas, c'étaient des Turcs des montagnes, on les appelait ainsi à cause du bruit de la neige écrasée sous leurs pas - « kart kurt, kart kurt ». On disait qu'ils avaient une queue. Un ami kurde m'a raconté que, lorsqu'il était enfant, il avait tellement peur de voir pousser un appendice caudal qu'il s'était provoqué des plaies à force de se frotter le coccyx.
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Parfois, je pense que la satisfaction que procure le fait de marcher vers un but est un espoir trompeur.
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En réalité, cette chose qu'on appelle la conscience, qu'est-ce d'autre sinon le sentiment d'être en paix avec soi-même ?
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Ce texte relate la rencontre et la dispute entre une Turque de l’Ouest et une Kurde de Diyarbakur. Il en découle un examen de conscience, un règlement de comptes intérieur de la part de cette intellectuelle stambouliote, lucide sur l’inévitable tragédie en train de se nouer : la tragédie des divisions et des conflits ethniques qui se poursuivent aux quatre coins du monde
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Si je disais « Reste, ne pars pas », si je disais nous avons beaucoup parlé mais qu'avons-nous gagné, à quoi sommes-nous parvenues...

J'ignore où nous aurions dû arriver, mais moi, j'y ai gagné. « Je pleurerai », dit le Renard quand le Petit Prince vient lui faire ses adieux. « C'est ta faute, dit le Petit Prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise. » « Bien sûr, dit le Renard. » « Mais, tu vas pleurer, dit le Petit Prince. […] Tu n'y gagnes rien ! » « J'y gagne, dit le Renard, à cause de la couleur du blé. Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. […] Mais tu as des cheveux couleur d'or. […] Le blé qui est doré me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé. » Ce n'est pas rien.

Le Renard a raison, nous pleurerons bien sûr, mais toutes deux nous y avons gagné. Nous avons gagné de rêver ensemble à un monde nouveau que nous ne verrons sans doute pas nous-mêmes, mais que nos enfants et nos petits-enfants construiront en commun.
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Des intellectuels philanthropes qui arrivent de l'extérieur pour tendre la main à l'autre, à la victime ! Nous autres, ici, nous en subissons quelque peu la meurtrissure. Demain, quand la tempête de neige sera calmée et que l'aéroport rouvrira, vous partirez tous, et la solitude recommencera. Les gens d'ici se retrouveront seuls face à eux-mêmes, sans savoir que faire ni comment s'en sortir.
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Je parle du refroidissement du cœur. De cette distance qui s'est instaurée entre nous, de cette incommunicabilité, de cette amabilité de façade qui teinte nos accolades et nos embrassades, de cette façon qu'ont mes amis de détourner leur regard quand on leur parle. De ce silence glacial qui surgit de façon fugace lorsque j'annonce mon arrivée, quand je dis « Je suis là, informe les autres pour qu'on se voie ».
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La révolution, c'était un concept, le nom de l'utopie donnant du sens à la vie. La classe ouvrière, c'était un moyen, une manivelle. Les ouvriers t'intéressaient non pas en tant que personnes, mais en tant que classe. Ce que tu aimais, c'était moins les gens que jouer les sauveurs et être à l'avant-garde de la lutte révolutionnaire.

[p15]
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