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Citations sur Parole perdue (17)

Du balcon, ils l'avaient regardé monter dans le taxi stationné devant la porte. Ne dérogeant pas à la coutume, Elif avait lancé un récipient d'eau derrière lui. Pour qu'il parte et revienne sans encombre, à l'image de l'eau dont rien n'arrête le cours.
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L'obscurité s'était dépouillée de son effrayant mystère, et dans l'île parée d'une lumière bleue, tout semblait avoir retrouvé sa banalité coutumière. Le bateau qui leur permettait de passer sur la rive d'en face était arrimé à l'embarcadère. La femme aux paniers était là, de nouveau. La route, le quai et la place étaient totalement déserts.
- Le lendemain du réveillon de Noël, qui peut bien se réveiller au chant du coq! dit Omër, éprouvant le besoin de trouver une explication.
L'enfant voulait aller sur l'île du diable et voir le diable dans son château
- Regarde, il n'y a personne dans le village. Même le diable est parti en vacances pour Noël.
- Peut-être que tout le monde est allé dans son château pour célébrer la fête du diable, répondit l'enfant. Quand je serai grand, même si vous ne m'en donnez pas la permission, je reviendrai ici pour faire connaissance avec le diable.
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Je cherchais une parole, j’entendis une voix…
J’étais en quête de la parole. Cette parole que j’avais employée à tour de bras, dépensée sans compter, soufflée dans des bulles de savon, dilapidée ; cette première phrase qui marquerait le début de l’histoire et la ferait s’acheminer jusqu’à son terme. La phrase impossible à mettre par écrit, qui se dissout dans la légèreté vaporeuse de la pensée au moment précis où je crois la saisir…La parole perdue…
Mais j’entendis cette voix, j’oubliais la parole et suivis le cri.

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La parole disparaît-elle quand se tait la voix intérieure de l'écrivain ou lorsque le sentiment du non-sens le conduit à l'endroit où cesse la parole ?
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En fin de compte, les gens trouvent toujours de bonnes excuses pour justifier leurs actes ou leur apathie. Le poids écrasant de figures paternelle et maternelle est vraiment le meilleur prétexte que nos doctes psychologues aient jamais inventé.

- Vous n'avez peut-être rien fait, mais lorsque j'étais avec vous, j'ai toujours vécu avec le sentiment qu'on attendait quelque chose de moi, et que j'étais incapable de répondre à ces attentes. Ici, personne ne me demande rien. Je n'ai pas à me battre contre moi-même ni à rougir de n'être que ce que je suis. Je ne me traite pas en réprouvé. (...) Rien dans la nature ne renie son essence pour trouver le bonheur, il n'y a rien qui ne soit en parfait accord avec soi-même. Il règne une profonde harmonie, une harmonie que l'homme corrompt et détruit avec son insatiable ambition. La contrainte qu'il exerce mène à la guerre, au sang et à la barbarie. Je désire seulement être une onde d'harmonie, non un rouage de la violence et de la barbarie.
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Combien faut-il de temps à l'horloge interne de quelqu'un pour que la douleur se mue en tristesse ? Elle se rappelle les mots d'un auteur qu'elle aime " Parce que la tristesse n'est que l'image projetée des souffrances".
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Par chez nous, au Kurdistan, quand la poisse s'abat sur votre tête, quand votre cerveau se met à lancer des éclairs et que la rage vous fait voir rouge, le seul endroit où partir se réfugier, ce sont les montagnes qui vous environnent et vous enserrent le coeur. C'est vers les montagnes que se tournent vos regards et vos pas pour enfin apercevoir un horizon dégagé; c'est vers elles que vous tendez l'oreille, c'est leur voix que vous écoutez pour chanter dans votre propre langue. Au commencement, les montagnes n'étaient que des montagnes; elles n'étaient pas synonymes de guerre, de trahison, de guérilla ou de séparatisme kurde. Dans nos contrées où toutes les issues sont bouchées, où toutes les portes sont fermées, où tous les cris sont étouffés, où votre voix s'étrangle à force de hurler, où vous criez dans le désert quand bien même elle s'épancherait... les montagnes sont espoir, liberté, une tribune élevée d'où vous pouvez donner de la voix et lancer votre cri.
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" Il a envie d'étreindre son fils qui avance en sautillant devant lui; de se purifier à son contact, de se baigner dans son innocence, de s'y réfugier. Mais il n'ose pas. Par crainte de lui inoculer cet indéfinissable et abject sentiment. Björn n'a pas à éprouver cela, jamais il ne l'éprouvera. Il connaîtra un bonheur authentique, celui d'être lui-même; sachant que c'est le seul et unique sens de la vie, il coulera des jours sereins au coeur de la nature et saura toujours se respecter. Je le préserverai de la violence. Jamais je ne le laisserai devenir bourreau ni victime. Jamais je n'autoriserai quiconque à lui imposer ses propres valeurs ni l'obligation d'aller décrocher la lune. Peut-être sera-t-il simple pêcheur, peut-être tenancier d'une petite pension n'ayant de clients que pendant la saison des nuits blanches. Je ne permettrai à personne de flétrir son âme ou de le contraindre de quoi que se soit."
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Lorsque l'on regarde avec nos yeux, c'est toujours à travers le filtre de nos désirs, de nos croyances et de nos rêves que nous percevons le monde. C'est exactement la même chose lorsque nous croyions pouvoir fonder l'unité révolutionnaire et la fraternité des peuples avec un pont de fortune.
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Que reste-t-il de l'amour ? Qu'en reste-t-il au bout de trente ans ? La peur de pas retrouver l'autre à l'endroit où on l'avait laissé, l'anxiété face à l'insidieuse puissance des séparations qui minent la relation, l'angoisse de la perte. La douce et confiante habitude qui commence là où s'éteint le feu de la passion et où cesse la séduction de l'inaccessible. Une sorte de confort de vie, le sentiment que, là-bas, "ils y a quelqu'un". Un lien que nous redoutons pourtant tous deux de perdre.
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