AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Agnès de rien (12)

La nuit vient vite en hiver. Elle est néfaste aux âmes qui, dans les ténèbres, remâchent l'herbe amère de leur destin.
Commenter  J’apprécie          160
Au ras des herbes, le vent sifflait plaintivement. Il nous malmenait plus maintenant que nous étions étendus, cependant par sa présence, par sa force, il nous retenait prisonniers. On ne croit guère, par scepticisme, par habitude, qu'à la volonté humaine, à son pouvoir de malignité, de tyrannie et d'oppression. En ce lieu désert, j'apprenais à découvrir les grandes forces primitives, inconnues et je perçus pour quelles raisons nos pères les avaient défiées. Le contact entre la nature et l'homme, aboli par la civilisation, je le retrouvais ici, puissant, terrible.
Commenter  J’apprécie          60
Rien. Quelle résonance dans ce mot ! De même que le silence contient toutes les paroles, ce "rien" contient toute ma vie. Pourquoi veut-on des aventures, des événements, des drames, quand il peut n'y avoir que cet admirable "rien" où tout est suspendu, inclus, étincelant, comme un arc-en-ciel dans une goutte d'eau ? Pourquoi des aveux, pourquoi des querelles, pourquoi des cris et des conflits, pourquoi "quelque chose" quand il peut n'y avoir que ce "rien", d'essence divine ?
Commenter  J’apprécie          120
Je repassais avec lucidité tous les événements de la journée, ils se détachaient distinctement comme des figures de vitrail, serties de plomb.
Commenter  J’apprécie          120
Ce que disait Carlo m'était indifférent, c'était comme une très vieille histoire, déjà racontée, un livre déjà lu. Les mots ne me touchaient pas, les mots usés par trop de bouches, arrondis, amortis comme les pierres des torrents.
Commenter  J’apprécie          40
Des primevères de toutes les couleurs se perdaient dans l'herbe drue, et parmi les racines moussues et découvertes d'arbres très vieux, des violettes palissantes repandaient un dernier parfum. J'avais envie de cueillir un bouquet, mais tant que je fus en vue de la maison, je me contentai de marcher les mains dans les poches de mon manteau, d'un air dégagée. Par contre, lorsqu'un bosquet me cacha, je commençai ma cueillette. Que ces petites fleurs étaient embaumées et douces, que j'étais heureuse d'échapper aux humains pour m'enfoncer dans le refuge des bois !
Commenter  J’apprécie          142
J'allais chercher mon imperméable dans mon ancienne chambre, redevenue la chambre de Carlo, et je fus frappée de constater combien j'étais éliminée déjà de l'atmosphère de la pièce. Comme une eau se reforme sur un corps englouti et l'absorbe dans son immense paix, l'air même m'avait absorbée et s'était refermé sur moi.
Commenter  J’apprécie          170
Je l'observais sans lui répondre. Elle parlait comme la rivière coulait, abondamment.
Commenter  J’apprécie          30
La solitude est l'ennemie des femmes. La plupart se marient contre la solitude et non pour l'amour.
Commenter  J’apprécie          152
Il dormait naturellement sur le divan du salon. Que ferait Carlo s'il ne dormait pas ? Boire. Il boit en attendant de dormir et il dort parce qu'il a bu.
Commenter  J’apprécie          100




    Acheter ce livre sur
    Fnac
    Amazon
    Decitre
    Cultura
    Rakuten


    Lecteurs (5) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Famille je vous [h]aime

    Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

    chien
    père
    papy
    bébé

    10 questions
    1437 lecteurs ont répondu
    Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}