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Critique de andman


Accompagner un être cher en fin de vie est une épreuve dont on ne sort jamais indemne. Impuissant face au processus destructeur, partagé entre espoir et résignation, l'accompagnant longtemps conservera la marque de cette terrible expérience.

Une femme âgée, “belle comme un Léonard de Vinci”, se repose sur un lit de clinique. L'opération qu'elle a subie la veille s'est passée aussi bien que possible mais la tumeur maligne empêche tout espoir de guérison. Dans quelques semaines, aux dires des médecins, elle ne sera plus là et ses deux filles à son chevet prennent pleinement conscience de la finitude de leur maman.
Simone de Beauvoir est l'une de ces deux femmes. Quelques mois plus tard, en 1964, elle publie un récit autobiographique bouleversant intitulé “Une mort très douce” relatant dans le détail cette douloureuse séparation

Assise près de la malade Simone observe ce visage ou se mêle le désarroi, le courage, l'espoir, l'angoisse ; ce pauvre corps supplicié qui tend un peu plus chaque jour vers l'animalité ; cette vie qui n'est plus que malaise et tourment dans ce lit d'agonie.
Pourquoi ce long martyre sous équanil et morphine ? Pourquoi cet acharnement thérapeutique ? L'euthanasie ne serait-elle pas en l'occurrence la plus humaine des décisions ?
Et puis ces brèves phases de rémission où Simone retrouve avec la moribonde un dialogue brisé pendant son adolescence, une tendresse qu'elle avait crue tout à fait éteinte.

La 8ème Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité s'est tenue voici quelques jours. Belle occasion de re(lire) les écrits d'une grande féministe attachée sa vie durant aux idées de progrès !

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