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Citations sur Proust et les peintres (14)

Dans A la recherche du temps perdu, ... Turner fut un des modèles du peintre imaginaire Elstire, comme en témoigne notamment l'association de leurs deux noms dans Le côté de Guermantes, lorsque Proust évoque une série de dessins de Turner sur le Mont Saint-Gothard : " (...) on avait, à suivre aux différents étages les valets de pied impossibles à bien distinguer, mais qui battaient du tapis ou promenaient des plumeaux, le même plaisir qu'à voir, dans un paysage de Turner ou d'Elstir, un voyageur en diligence, ou un guide, à différents degrés d'altitude de Saint-Gothard."
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Au cours d'un séjour qu'il fit avec Reynaldo Hahn à Beg-Meil dans le Finistère, aux mois de septembre-octobre 1895, Marcel Proust fit la connaissance du peintre américain Alexander Harrison, qui allait devenir le premier modèle d'Elstir
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Il est étonnant que pour la seule mention de Pissarro dans toute son oeuvre, Proust ait choisi de l'associer à Monet pour faire des deux artistes les emblèmes involontaires d'un monde snob, intellectuel et "recherché" qu'i ne portait guère dans son coeur, même s'il le fréquentait.
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Marcel Proust éprouvait une véritable sympathie pour Béraud, qu'il exprime par exemple dans le récit d'une soirée chez Mme Lemaire.
"Mme Lemaire parait bien ennuyée aussi de voir le général Brugère debout, parce qu'elle a toujours eu un penchant pour l'armée. Mais cela devient plus qu'une petite contrariété quand elle voit Jean Béraud ne pas même pouvoir pénétrer dans le hall ; cette fois-ci elle n'y peut tenir, fait lever les personnes qui encombrent l'entrée, et au jeune et glorieux maître, à l'artiste que le nouveau monde comme l'ancien acclament, à l'être charmant que tous les mondes recherchent sans pouvoir l'obtenir, elle fait une entrée sensationnelle. Mais comme Jean Béraud est aussi le plus spirituel des hommes, chacun l'arrête au passage, pour causer un instant avec lui et Mme Lemaire, voyant qu'elle ne poura l'arracher à tous ces admirateurs qui l'empêchent de gagner la place qu'on lui avait réservée, renonce avec un geste de désespoir comique, et retourne auprès du piano où Reynaldo Hahn attend que le tumulte s'apaise pour commencer à chanter.
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Portrait du professeur Adrien Proust par Jules Lecomte du Nouÿ -
Elève de Gleyre puis de Gérome, Jules Lecomte du Nouÿ fut très épris de l'antiquité dont il aima peindre les scènes. Il fut également un portraitiste très apprécié, au trait sûr, puissant et sensible à la psychologie de ses personnages.
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Concernant le portrait de Geneviève Mallarmé par Whistler, Marcel Proust écrit :
"Et parfois sur le ciel et la mer uniformément gris, un peu de rose s'ajoutait avec un raffinement exquis, cependant qu'un petit papillon qui s'était endormi au bas de le fenêtre semblait apposer avec ses ailes, au bas de cette "harmonie gris et rose" dans le goût de celles de Whistler; la signature favorite de maître de chelsea."
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Un trait particulièrement intéressant dans l'oeuvre de Proust est celui selon lequel, sans recourir à un artiste ou à une oeuvre bien précis, il utilise un langage que l'on peut qualifier de "pictural" pour décrire une scène.
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Proust se livre à une réflexion sur les conséquences des "lois scélérates" (les lois anticléricales de Jules Ferry récemment renforcées par Emile Combes) : "Je ne me rends pas compte de tout ce que vous voulez. Est-ce faire une France ? Je ne pense pas que vous souhaitiez tous les Français pareils, rêve heureusement irréalisable puisqu'il est stupide. Mais sans doute vous désirez que tous les Français soient amis, ou du moins puissent l'être, en dehors des causes particulières et individuelles qu'ils pourront avoir de se haïr... Et il est vrai que les Ecoles Libres apprennent à leur élèves à détester les francs-maçons et les Juifs... Et il est vrai que depuis quelques années dans un monde sorti de ces écoles on ne reçoit plus de Juifs, ce qui nous est égal en soi, mais ce qui est le signe de cet état d'esprit dangereux où a grandi l'Affaire etc."
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"Je voudrais donner au lecteur le désir et le moyen d’aller passer une journée à Amiens en une sorte de pèlerinage ruskinien. Ce n’était pas la peine de commencer par lui demander d’aller à Florence ou à Venise, quand Ruskin a écrit sur Amiens tout un livre. Sans doute le snobisme qui fait paraître raisonnable tout ce que Ruskin touche n’a pas encore atteint (pour les Français du moins) et par là préservé du ridicule, ces promenades esthétiques. Dites que vous allez à Bayreuth entendre un opéra de Wagner, à Amsterdam visiter une exposition, on regrettera de ne pouvoir vous accompagner. Mais, si vous avouez que vous allez voir, à la Pointe du Raz, une tempête, en Normandie, les pommiers en fleurs, à Amiens, une statue aimée de Ruskin, on ne pourra s’empêcher de sourire. Je n’en espère pas moins que vous irez à Amiens après m’avoir lu."

Marcel Proust - préface de la Bible d'Amiens
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" Ce quelque chose de divin que Ruskin sentait au fond du sentiment que lui inspirait les oeuvres d’art, c’était précisément ce que ce sentiment avait de profond, d’original et qui s’imposait à son gout sans être susceptible d’être modifié », fait observer Marcel Proust avec une certaine admiration sous la plume (…) « De sorte que ceux qui voient en lui un moraliste et un apôtre aimant dans l’art ce qui n’est pas de l'art, se trompent à l’égal de ceux qui, négligeant l’essence profonde de son sentiment esthétique, le confondent avec un dilettantisme voluptueux."
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