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Critique de cicou45


Je ne savais pas que c'était une pièce radiophonique à l'origine mais je pense, de toute façon, que comme toute pièce de théâtre, elle doit être vue ou, comme c'est le cas pour celle-ci, entendue. A défaut, moi, je me suis contentée de la lire et je pense que cela enlève vraiment quelque chose à la tonalité et surtout, à l'absurdité de la pièce. Ne soyez pas choqués si j'emploie ce terme mais, étant donné que nous nous trouvons ici, avec Samuel Beckett, dans du théâtre de l'absurde, il est normal que je qualifie cette pièce de la sorte. Je crois aussi que, maintenant que j'ai acquis plus de maturé depuis mes premières découvertes de cet auteur lors de mes années de fac mais surtout, depuis que je fais du théâtre moi-même, je commence à apprécier cet auteur et, surtout, à un peu mieux le comprendre. Sans pour autant affirmer que j'arrive à le cerner complètement, je me sens de plus en plus conquise au fur et à mesure que j'apprends à le (re) découvrir !

Ici, l'histoire se déroule en pleine campagne et Madame Rooney à toutes les peines du monde à se rendre à pied jusqu'à la gare où elle veut faire une surprise à son mari en allant l'accueillir à sa descente du dernier train, celui de 12h30.
Elle, une femme assez corpulente et lui, un homme aveugle qui continue pourtant à travailler dans les affaires et qui compte chaque pence dépensé, bref à une époque (et pour cela je dois dire que cela n'a pas changé) où il est parfois plus dangereux de rester chez soi que d'en sortir, que ce soit à pied, en vélo, en voiture ou même en train (tels sont les différents moyens de locomotion représentés ici) ...voilà tout le ridicule de la vie ! Ne pas voir et pourtant, accroître ses capacités et se sentir en excellente, voilà en revanche une sacrée leçon de morale qui mérité d'être retenue pour nous tous qui nous plaignions sans cesse (et notez bien, je me place dans le lot). Nous ne savons pas toujours profiter des simples joies que la vie nous offre , nous râlons pour un oui ou pour un non, nous avons une fâcheuse tendance à tout dramatiser (et notamment, comme c'est le cas dans cette pièce puisque lorsque le train de son mari à un quart d'heure de retard, Madame Rooney s'imagine tout de suite le pire) et c'est fort dommageable ! En disant exactement l'inverse ou alors, avec sarcasme, je pense (mais je peux très bien me tromper) que l'auteur a voulu nous faire passer le message d'essayer de profiter de chaque instant que la vie nous offre, en dépit des contraintes, des contretemps où tout ce qui pourrait perturber notre habituelle routine. C'est cela vivre !
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